mardi 4 décembre 2012

Saintelyon - 2 Décembre 2012

Pour la 59ème édition de la Saintélyon, une fine brochette de stadistes s'est réunie...

20h, j'arrive au parc des expositions et retrouve nos deux plagistes, euh...stadistes, Julie et Marco affalés dans leur trasat'. Deux touristes dans une fourmilière entourés d'autres bonshommes vêtus de collants, de sac à dos pourvus de pipettes, de lampes frontales, de guêtres...atmosphère étrange. Ils annoncent la couleur avec leur bracelet objectif 5-7h. Olivier et Vincent nous rejoignent, eux aussi avec le bracelet des champions ! Autant dire que la bataille s'annonce engagée et on y va déjà à l'intox ! Quant à moi, j'ai opté pour le 7-9h. Pas question de s'emballer.

Minuit, on retrouve François sur la ligne de départ et c'est parti pour une épopée nocturne.

Mais que diable allaient - ils faire dans cette galère...?

Cette édition s'annonce épique. Les hauteurs de Saint-Etienne nous offrent leur plus beau manteau blanc, parfois même de quoi nous camoufler les genoux. "J'ai dit à Julie de ne pas prendre les guêtres..." belle prévision Marco :) "Cette année, je pars à 10 km/h" (Marco). Julie, Marco et moi entamons la course prudemment tandis qu'Olivier, Vincent et François sont partis à plus vive allure.

On déroule quelques kilomètres puis laissons Julie à son rythme de croisière. Quand les chemins ne sont pas enneigés c'est le verglas qui nous travaille les jambes.

La course est rythmée par les "attention verglas !", "on est pas mal la !", "on reste en zone 1", "il est gelé mon Kmel", "Economie Marco ! économie !" et surtout "il est où Patu ?". Ça déconne, l'ambiance est bonne, les sensations sont la, on récupère en montant et on s'économise dans les descentes.

Deuxième ravito, on retrouve François visiblement pas en grande forme, Vincent peu après, contraint à l'abandon suite à une chute. Pas de doute, il va y avoir de la casse...D'ailleurs Marco nous gratifiera d'un magnifique tour d'acrobate :)

Au km 50, plus question de trier les lentilles et comme prévu, Marco se lance à la chasse au Patu. Fini le trail champêtre, on passe de 9-10 km/h à plus de 13... J'essaie de m'accrocher à la fusée mais ne tient que quelques minutes puis reprend un rythme plus sage jusqu'à la fin en gérant mon effort.

Bilan perso, d'excellentes sensations contrairement à l'an dernier, une alimentation bien gérée et des quadri en feu pour un temps de 8h21 et une 495ème place.

Marco parviendra à reprendre Olivier. Respectivement 258ème en 7h50 et 328ème en 7h58. Bravo à eux !
Julie franchira la ligne en 9h48 (1593ème et 29ème de sa caté), un grand bravo aussi !
Une pensée à Philippe qui aura malheureusement été victime d'une chute.

Merci à Marco (à deux c'est quand même bien plus sympa) et bonne récup' à tous.
Cette fois c'est sur, je laisse ma place pour la prochaine édition :)

Semi Marathon Boulogne Billancourt - 18/11/2012


Pour cette 16ème édition du semi de Boulogne, j'ai répondu présent !

Après avoir avalé une bonne prépa de huit semaines qui s'est déroulée sans accroc, je suis fin prêt à faire chauffer les jambes...

Jour J, il pleuviote. Je retrouve Marco dans le sas de départ. Dans deux semaines nous serons à la Saintélyon, c'est plutôt un entrainement pour lui. J'ai envie de faire mieux qu'il y a deux ans (1h27).

Top départ, les premiers kilo annoncent la couleur...ça va aller vite. Je me cale dans la foulée de Marco et serre les dents. On passe le 10km en 37'57 (record perso battu). Le parcours emprunte des chemins que je connais très bien, ce qui fait vraiment plaisir, de même que les nombreux supporters sur l'ensemble du parcours. On s'encourage avec Marco et les kilomètres défilent...

Km 17, Marco remet une cartouche et s'éloigne d'une cinquantaine de mètres. Je réussis à revenir sur lui au 19ème puis il remettra la cartouche de la victoire à 1km de l'arrivée pour finir sous les 1h20. Bravo à lui ainsi qu'à Cédric que l'on retrouvera sur la ligne.

Quant à moi je prends la 138ème place sur 5044 pour 1'20"04, satisfait du résultat.

Merci à Marco pour m'avoir emmené au bout à cette allure !

Cross Stade Francais


Comme chaque année depuis que je suis au club, le cross est un évènement convivial où l'on se retrouve plus ou moins entre nous pour se la coller dans le Bois de Boulogne.

On prend les mêmes et on recommence ! Le parcours de 17km reste quasiment inchangé mis à part la suppression d'une petite épingle au début. Trois boucles à blocs...

Objectif : être au taquet et ne pas exploser en plein vol...

9h30, top départ. Je prends le train mené par François (il a sa revanche à prendre :p). On passe le premier tour en 22', 3' plus rapide comparé à l'année précédente. Je me dis que ça va vite, peut être un peu trop vite... Alors on serre les dents tant que les jambes répondent bien. Début du deuxième tour, on retrouve Marco qui a visiblement explosé. C'est le moment de mettre une cartouche et voir comment ça répond derrière. J'arrive à creuser un peu l'écart et distancer notre petit groupe pour passer le deuxième tour en 22' également. Les encouragements des autres stadistes me rebooste et il faut tenir l'allure pour ce dernier tour.

Visiblement ça ne revient pas derrière. Une course bouclée en 1h06 et une 7ème place / 282. Content du résultat, de bonne augure pour le semi de Boulogne qui pointe son nez.

Félicitations à tous les stadistes et mention spéciale à Juju pour son podium.

PS : François, tu auras ta revanche une autre fois :)

A bientôt !

20 km de paris - 14/10/2012


Quoi de mieux pour commencer un dimanche qu'un petit footing en amoureux...

Certes, le soleil est loin d'être au rendez vous mais l'envie est la ! C'est donc avec ma chérie que nous avons décidé de prendre le départ de cette 34ème édition. Objectif : finir et apprécier la course.

Départ 10h Pont d'Iena. C'est la cohue pour rejoindre le sas de départ mais qu'importe, nous ne sommes pas pressés. Une fois le départ, il faut enjamber les centaines de sacs poubelles et vestes qui recouvrent le sol puis c'est parti pour la montée du Trocadéro. "Des petits pas, des petits pas", on y va tranquille et tout se passe bien. 5km, 36', le rythme est donné, je suis le ravito mobile de Caro. D'ailleurs, il y a un concept à développer je pense :) "ravitaux mobile perso :)".

Km 10, 1h10, on est bien tout va bien. Nous quittons le bois de Boulogne pour rejoindre les quais. C'est le passage délicat qui commence. Une belle foule nous encourage sous la pluie. On galoppe toujours tranquillement.

Km 15, 1h44, visiblement les jambes s'alourdissent mais Caro tient bon. Nous sommes plutôt réguliers. On croise Robert qui accompagne son amie. Demi tour au km 17 en face des tuileries, et c'est la dernière ligne droite qui se fera au mental.

"Elle est où l'arrivée ?????"

Arrivée en 2h18. Bravo ma chérie.

Une belle promenade dominicale à refaire !

CCC - 31/08/2012


Courmayeur - Champex - Chamonix...à pied. Cela peut sembler fou, quel intérêt me diriez-vous. "Faut lui dire qu'il y a des remontées mecaniques..." :).

C'est en compagnie de Cyril, Olivier, Vincent que nous avons décidé de tenter l'aventure. Caro m'assistera personnellement et sera d'une aide précieuse !

Après une saison Triathlètique plutot chargée, nous voila dans le monde des trailer...un milieu que je découvre, où j'apprends. La saintélyon fut mémorable comme première expérience...
Mais ici, ce n'est pas le plateau de Saint-Etienne puisque l'on parle de 100km et de 6000m D+. Une paille quoi :)

Nous revenons de vacances avec ma chérie. Une semaine plus tôt, nous baignions dans l'eau à 30° en Sicile. Le changement sera brutal ! J'ai peu de km dans les jambes et même si nous avons beaucoup marché, le challenge sera délicat, la prépa n'a pas été optimale mais on y va avec le sourire !

Concernant le matériel, l'organisation nous a averti (les conditions s'annoncent particulièrement exécrables). Il faudra être couvert et plutot deux fois qu'une ! J'en profite pour remercier le papa de Caro pour m'avoir équipé, Michel pour la frontale, toute sa famille pour les nombreux encouragements qui m'on fait chaud au coeur.

Jeudi soir, Pasta Party dans la bonne humeur avec les compères. Plus tard dans la nuit, c'est l'arrivée de la TDS. Nous sommes logés très près (trop près) de l'arrivée. On assiste à l'arrivée des premiers ( Dawa Sherpa, Trivel, Guillon). Cela nous met dans l'ambiance pour demain.

Vendredi matin, petit dej copieux. Caro emmène la joyeuse tribu au départ (Courmayeur).

Un peu d'appréhension car je n'ai aucune idée de ce qui nous attend...Vu les conditions, le parcours est modifié, nous ne passerons ni le col de la tronche, ni la tête au vent.

10h, le départ est donné. Cyril a opté pour le fond du paquet, je pars juste derrière Olivier et Vincent.
L'ambiance Italienne est extraordinaire, les cloches nous donnent le tempo.

En route vers la première difficulté, le refuge de Bertone. Ca grimpe plutot sévère et j'ai le cardio qui pulse déjà, pas bon du tout. 1h de course et je suis déjà contraint de faire quelques arrêts en pleine montée. J'ai du partir avec un groupe qui va trop vite pour moi, il est temps de lever le pied. Arrivée en haut, je m'offre une pause rapide et souffle un peu.

On se dirige ensuite vers Bonatti, j'ai trouvé mon rythme et prends un maximum de plaisir à gambader dans les montagnes. 2h15 pour 13km de course. On descend sur Arnuva, c'est boueux et glissant mais assez fun. La neige, le vent, le brouillard font leur apparition. 3h de course, le moral est bon et les jambes sont la ! je ne m'eternise pas au ravito et emboite le pas en direction du Grand Col Ferret, une sacrée difficulté puisqu'il s'agit du point culminant de la course (2537m). Et la, l'enfer commence, je paie le manque d'entrainement en montée. J'essaie vainement de m'économiser mais les appuis sont fuyant. A peine 30km de course et je subis déjà. Mon alimentation n'est pas optimale. Je passe un coup de tél à Caro pour lui dire que la suite de la course risque d'être compliquée...Je marche 10mn, je m'arrete etc...le mental en prend un sérieux coup.

4h40 de course, je passe le col Ferret ! On ne s'atarde pas comme nous a demandé l'organisation. La descente qui suit sera un vrai bonheur. Etrangement, j'ai repris des forces et déroule paisiblement ma foulée jusqu'à La Fouly (6h01). Quel plaisir de retrouver sa chérie au ravito !!! Elle prend soin de moi, de mes pieds douloureux ( chaussures trop serrées), remplie mon Kmel etc... mon assistance est au top !!!). Elle a vu passer Vincent et Olivier 20mn plus tôt. Ils s'accrochent mais peinent également semble t-il. Quant à Cyril, il fait sa course à l'arrière doucement mais surement. A cet instant, je suis 832ème, un peu épuisé. Cette pause en compagnie de ma chérie m'a remotivé !

J'ai repris un bon rythme mais la montée vers Champex me rapelle que je ne suis pas du tout grimpeur ! Je subis à nouveau et arrive au bout de 8h40 de course au ravito. Enfin ! Je retrouve ma chérie toujours au top. Ca me fait un bien fou car j'ai de plus en plus mal aux pieds et j'ai froid. J'ai du mal à m'alimenter alors je grignote le peu qui passe. Cette pause de 45mn m'a totalement refroidi. Je me réchauffe tant bien que mal sur le plat le long du lac. Caro me dépasse en voiture et m'encourage. La nuit tombe et le plaisir de la course disparait petit à petit...Je continue sur le chemin descendant avant d'attaquer la montée vers Bovine...C'est rocailleux, raide, boueux. La nuit est tombée, je discute avec une autre traileuse, on fait un bout de chemin ensemble. C'est sympa et ca change de la monotonie de la course en solo. Je la laisse filer dans la montée. Suis-je en hypo ou simplement fatigué, mes sensations sont floues, je grimpe péniblement, c'est interminable. J'entends les cloches indiquant le prochain ravito mais les minutes s'écoulent et toujours pas de refuge...

11h42 de course. Enfin j'arrive au sommet. Les alpages sont recouverts de neige, j'ai les mains gelées et les dents qui claquent...Une pause café pour se réchauffer, tous les coureurs semblent frigorifiés.

En repartant, la neige a totalement recouvert le chemin. Quelle route prendre ? Quelques minutes d'hésitation plus tard, nous sommes sur la bonne voie. En avant la descente vers Trient ! 7km, 1h30. La fin de la descente est un vraie calvaire pour mes quadri en feux. Caro a boosté un petit groupe qui m'encourage à mon arrivée à Trient ! merci. J'ai perdu ma lucidité.

Besoin d'un podologue. Je rentre dans l'espace infirmerie afin que l'on inspecte mes pieds et que l'on prenne ma tension accessoirement. Après un massage des cuisses, des pieds, une gorgée de thé, une tension autour de 10, des médecins qui me déconseillent de remonter à Catogne, une longue discussion avec Caro, je me résigne enfin à jeter l'éponge après 13h15 de course et 70km.

Pour la première fois j'abandonne. Trop faible pour continuer. Inutile de prendre des risques idiots. Il faut savoir parfois accepter d'être vaincu. Malgré tout, j'en ressors avec une expérience inoubliable et l'envie d'y retourner. Merci une fois de plus à ma chérie pour son accompagnement et m'avoir sountenu jusqu'au bout.

Après une courte nuit, nous sommes allés accueillir Cyril qui sera venu à bout de cette édition en 24h23 ! un sacré warrior. Bravo à lui ainsi qu'aux deux frères, Vincent et Olivier eux aussi finishers en 19h19. Ils auront bien mérité leurs polaires.

 On se voit en 2013 à la TDS si tout va bien !

vendredi 3 août 2012

Altriman - 7 Juillet 2012

AL TRI MAN...


Encore un nom étrange, certes, il n'a pas encore la célébrité de son confrère l'embrunman et pourtant...
C'est au sein des Pyrénées catalanes, au beau milieu du plateau du Capcir que Benoît Phalippou a concocté un parcours à faire saliver les papilles les plus téméraires...
Pour les amoureux des chiffres, au programme, deux boucles de 1900m de natation avec sortie à l'australienne dans le lac de matemale (lac artificiel situé à 1540m d'altitude), 196 km de vélo avec pas moins de 5200 m de dénivelé positif puis la cerise sur la barre de céréale, un marathon qui totalise 600m de D+ dans la station des angles.

Chaque année, une centaine de concurrents s'aligne sur le départ mais environ deux concurrents sur trois parviennent à franchir la ligne d'arrivée. 

7 Juillet 2012, c'est la quatrième édition de ce fameux altriman et j'ai décidé d'en faire partie. Un autre stadiste réputé pour ses prouesses à vélib (Cyril) sera également prêt à affronter la bête.

Nous sommes logés en face de l'arrivée (j'ai l'adresse pour d'éventuels intéressés :p) et autant dire que ce n'est pas du luxe pour l'après course. La veille, préparation des sacs de ravitaillement perso que l'on retrouvera aux km 68 et 136. J'ai la main lourde sur les barres protéinées, mule bar, banane, pom'potes, pâte de fruits, amandes, pain d'épice, papaye et que sais-je encore. Quand on aime, on ne compte pas ! L'idée, c'est d'avoir le choix, cela m'avait manqué à Nice et psychologiquement, savoir que l'on dispose d'un peu de tout, c'est rassurant. J'y ajoute des affaires de pluie si la météo s'annonce humide ainsi que des bidons glacés (merci à Jo et Didier pour ce conseil).
Vérification du vélo. Pour l'occasion, j'ai troqué mon 53/39 pour un compact 50/34. La reco effectuée début Mai m'en avait convaincu. Hors de question de jouer les grimpeurs sur la plaque. De la souplesse, de la souplesse ! pédaler à l'économie sera la stratégie. Pour la petite anecdote, j'ai bien failli ne pas être livré dans les temps. J'ai récupéré le pédalier seulement la veille de notre départ pour les Pyrénées. C'était moins deux ! 

En fin d'après midi, nous rejoignons le parc à vélo pour récupérer les dossards, déposer les vélos. Le parc est dans un champs, tout est minimaliste mais l'essentiel est la. Un décor différent de Nice mais tout aussi charmant. Peu d'agitation, quelques spectateurs, bien que le week end soit entièrement consacré à la pratique du triple effort.

18h45 Briefing, 20h, pasta party. On échange quelques mots avec Thierry, un autre triathlète croisé à Embrun qui retentera l'expérience cette année.

22h, extinction des feux. Mon troisième ironman se profile mais c'est encore la même mauvaise nuit de sommeil qui m'attend, à rêver de la course, des transitions, des cols interminables, une nuit pas vraiment sereine mais je me suis fait une raison. Cette nuit, ce n'est pas la plus importante.

3h45 !!! Yahooooooooooo. "Je sais pas vous mais j'ai une patate moi !" pour reprendre une phrase culte d'Antoine. Quelques mots qui annoncent une journée particulière, une journée que l'on s'efforce d'imaginer, non, il ne s'agit pas d'ouvrir les cadeaux, mais d'aller les chercher. Il y aura certainement une succession de doutes, de  confiance, de souffrance, d'introspection, de fatigue, de sourires et plaisanteries échangés avec les bénévoles, des encouragements des spectateurs, de ma chérie, des remerciements, peut être quelques larmes, du bonheur, tout ce qui fait que l'on est heureux d'être ici.

J'ai lu quelques race reports d'anciens participants et nul doute qu'il faudra être humble et déterminé devant l'effort qui nous attend. Autant, pour l'iron de Nice, mes estimations allaient s'avérer correctes, autant la bas, ce fut loin d'être le cas...

5h15, un dernier précieux bisous de ma chérie.
5h30, je suis là, planté les pieds dans l'eau, habillé en pingouin parmi d'autres inconnus. L'eau est annoncée à 18°, il fait frais mais bon.
J'ai perdu Cyril avant le départ. Nous sommes peu nombreux, 94 au total, privilégiés d'un instant calme avant...



Il fait nuit, le départ est donné. Premier objectif, rallier la lumière au fond du lac. La natation devrait être une "formalité", aucune pression chronométrique.
Je veux juste éviter les mauvaises trajectoires, nager à l'économie et ne pas puiser dans l'organisme dès l'aube. J'essaie de trouver mon rythme en deux temps et de rester au sein d'un petit groupe. Loin du rassemblement de sardines de la côte d'azur, nous ressemblons plus à des poissons rouges isolés dans un immense aquarium, chacun dans son bocal. Pas de coup, j'alterne entre brasse et crawl, la respiration n'est guère aisée, mais progressivement, après une bonne dizaine de minutes, je suis en crawl complet vitesse de croisière. Bon ok, c'est pas la croisière s'amuse mais qu'importe, l'appréhension et le frisson nocturne d'avant départ ont laissé place au plaisir de la glisse, somme toute relative...Premier objectif atteint ! Deuxième objectif, retrouver la plage, avec passage obligatoire sur le ponton pour la sortie à l'australienne et retour au bain sous le soleil levant. Quelques spectateurs applaudissent timidement, l'ambiance est intimiste. A cet instant, je suis dans le milieu du paquet, donc tout va bien. J'attaque le deuxième tour en mettant un peu plus de rythme et sors de la nat' en 1h24. Rien d'extraordinaire mais conforme à mon assiduité aux bassins de cette année :) J'avais prévu 1h15, 1h20, vu le temps des premiers (1h03-07), il devait y avoir un bon 4 km mais bref, on est pas la pour trier les lentilles alors 3800 ou 4000...Au compteur, deux abandons ! mais pas de noyade rassurez vous.

La transition se fait sans précipitation, "ne pas oublier la puce, ne pas oublier la puce, ne pas oublier la puce" (à l'instar de Nice). C'est bon, elle est la, fidèlement attachée à ma cheville, on peut attaquer. Je quitte le parc et 1km plus loin, ça déraille, pourvu que les réglages aient été bien fait et que ce ne soit qu'un incident isolé. J'avais la trouille d'un ennui mécanique qui viendrait tout remettre en question ! 



Le parcours commence par une montée jusqu'au col de la quillane qui passe très bien. Ensuite, on enchaîne avec le col de la llose, plus pentu mais assez court. Le soleil se lève aussi paisiblement que nous grimpons. Je me fais plaisir dans la descente de la llose et attaque ensuite le col de creu. Ce dernier d'une douzaine de km avec des passages bien raides m'avait conforté dans le changement de pédalier. Je grimpe en compagnie de trois autres concurrents, les paysages sont à couper le souffle, j'en aurai presque le vertige et me colle à la paroi rocheuse.

Ensuite, on redescend sur une route en travaux avec des gravillons, je ne prends aucun risque ! Premier ravitaux perso, déjà 68km et environ 3h30 sur le vélo, nous sommes au pied du port de pailhères qui culmine à 2000m. Un autre triathlète lance "bon, c'est parti pour 1200m de dénivélé..." Changement de veste, je refais le plein de provisions, quelques gorgées de menthe glacée, un vrai régal avant la montée des 15km à 8% de moyenne, le tout servi en plein cagnard. 

A ce moment, je dois être encore dans le milieu de tableau, j'ai repris quelques concurrents mais d'autres sont revenus sur moi. En haut du col, on m'annonce 56ème. Je suis dans les clous, donc on pédale, on pédale, on pédale, on...ok j'arrête :) 

Niveau alimentation et hydratation ça passe bien. J'avance heureux et confiant. J'aborde la descente à vive allure mais une douleur au genou surgit sans prévenir, le même genou qui m'avait pénalisé pour le marathon de Paris mais qui ne s'était pas réveillé à Nice. Alors pourquoi maintenant ? Chaque coup de pédale me fait mal, je relance le moins possible en sortie de virage et me laisse descendre pour reposer tout ça. Nous sommes à peine à la mi journée, pas de quoi entamer ma motivation mais les premières questions se posent. Et si l'enchainement avec Nice était de de trop, si j'avais eu les yeux plus gros que le ventre...et si... ?

Ensuite, on amorce la remontée vers le col de Chioula et la douleur disparaît ! Impeccable, je peux monter sans grincer des dents, plus de douleur et ça, c'est vraiment bon signe car étrangement, il reste beaucoup de montées :) voila de quoi renouer avec une relative sérénité. Chioula c'est, comment dire, impressionnant par l'absence de lacet en début de montée. Pourtant, ce n'est que 5km à 7% mais l'on a la pente sous les yeux et j'aime autant dire que l'on préférerait l'avoir derrière les jambes. Vous êtes littéralement scotché au bitume. Arrivé la haut non sans effort, je rejoins Thierry (vous vous souvenez, notre compère embrunman) qui avait du abandonner ici même l'an passé. "On est bien dans les temps" me dit-il. Parfait, ça fait plaisir de retrouver un copain de route à ce moment. On se laisse descendre en profitant de ce moment salvateur de récupération. Déjà plus de 5h sur le vélo et 100km d'avalés. 

La portion suivante est assez roulante et permet de se libérer musculairement. Profitons en, car arrive ensuite un bon coup de cul d'1km5 à 11%, mode danseuse activé une fois de plus, je fais vaciller le vélo dans les diagonales de la pente et mes quadri chauffent sérieusement. 

Se profile alors le plateau de Sault puis le second ravitaux perso au km 136. Un peu de répit, ouf ! C'est l'heure de faire les comptes. 7h que je fais le touriste sur mon vélo, il me reste environ 60km, estimés en 3h30. Une rapide addition m'amène à penser que j'ai perdu du temps sur mes prévisions (10h) mais pas de quoi s'alarmer. Un rapide coup d'oeil aux barrières horaires, ça devrait le faire, "devrait" je dis bien...
En plaisantant avec d'autres concurrents aux ravitaux, on me demande "Tu connais le parcours...?", "Tu sais que la course commence vraiment ici", "Zamora a fait une hypo l'an passé", "Pour moi, ça s'est transformé en cauchemard à partir d'ici" "Et je ne te parle même pas des quatre derniers kilomètres"...Tout un tas d'anecdotes tout aussi croustillantes dont j'aurai pu me passer. Je peux voir dans leur regard la crainte quant à ce qui va suivre. Le parcours rejoint la vallée de l'aude et le col de Garavel perché à 1200m long de 10km. Le début est assez roulant mais je préfère monter à mon rythme de sénateur, en garder sous la pédale pendant que cela est encore possible. "Allez la jeunesse !" me lance un gars me doublant avec une facilité déconcertante. Serais-je à ce point dans le dur que j'ai l'impression de me faire déposer ?

Peu importe, je me remets dans ma bulle, en mode économique. Le soleil nous gratifie généreusement de sa présence, j'ai très chaud. C'est un passage clé dans le parcours, exigent, épuisant, éprouvant, bref ça monte une fois de plus mais la fatigue générale m'emporte avec elle si bien que je grimpe quasiment à l'arrêt et pas une âme à des centaines de mètres. J'ai le temps de profiter des paysages exceptionnels et parvint enfin la haut sous les encouragements des enfants "allez monsieur ! plus vite ! plus vite..." 

Petite pause au ravitaux de quelques minutes en compagnie des bénévoles toujours souriant. On m'asperge d'eau. Ma lucidité m'a abandonné pour le doute et j'entends qu'il reste environ une vingtaine de concurrents derrière moi. Y aurait-il eu de l'écrémage ou aurais-je explosé sans m'en rendre compte ou pourquoi pas les deux ? "Il vous reste un faux plat montant, Carcagnères, le col des Hares et après c'est tout bon mais il ne faut pas trainer." 

Carcagnères, ce nom que l'on retrouve dans bon nombre de race reports résonne comme un frisson dans mes jambes. C'est reparti pour un tour, le faux plat montant prend des allures de col de première catégorie et j'aperçois la terrible côte...

On entend un peu de tout quant à la longueur (3km), les % (10-15) etc, tout ce que je peux en dire c'est qu'elle m'a mis KO. Après 45 bonnes minutes à grimper tel un mulet, je suis lessivé sur le replat avant Quérigut. Une nouvelle montée et c'est la défaillance, le mot abandon fait surface, pourtant je m'étais juré de ne jamais poser le pied mais la c'en était trop, 9h à faire le fanfaron sur mon vélo dans les montagnes ou plutôt à côté désormais, je marche le vélo à la main espérant un miracle, et ce miracle, ce fût ma chérie, "le hasard" l'avait installé en compagnie des bénévoles aux ravitaux de Querigut. "C'est assis sur le vélo qu'il faut être, pas à côté :p". Je retrouve alors un brun de sourire et m'allonge dix grosses minutes les yeux dans les nuages. A cet instant, je pense que la course est terminée pour moi, que l'altriman m'a dévoré sans vergogne et qu'il faudra retenter l'expérience. Caro m'écoute  patiemment me lamenter, compréhensive. Ai-je vraiment le droit d'abandonner si proche du but ? Il me reste vingt kilomètres avec le col des hares. J'apprends que les barrières horaires ont été ajustées d'une demi heure car sinon c'eût été l'hécatombe. Et sans savoir pourquoi, un sursaut d'énergie me fait remonter en selle pour une dernière chevauchée. Je parvins enfin à rejoindre le parc sous les encouragements de Caro et des arbitres (un grand merci à eux !). 

Il est 18h tout rond, j'ai bouclé le parcours en 10h50, et étrangement j'ai retrouvé une certaine fraîcheur qui me laisse confiant pour la suite de l'aventure. 16 acolytes sont derrière moi et au moins autant d'abandons. Le vélo de Cyril est déjà posé ? mystère, je ne l'ai pas vu de la course...

"Maintenant que je suis la, j'irai au bout". Un marathon ? il est tout simplement hors norme, à l'image du parcours vélo, mais qu'importe, l'enthousiasme revenu, la banane immense, il va falloir gérer. J'ai un peu plus de six heures pour terminer dans les barrières horaires. Le parcours se compose d'un aller retour puis d'un aller. On commence par le bord du lac et la forêt où je me surprends à pouvoir courir autour de 10km/h sur les cinq premiers kilomètres mais pas question de s'emballer. On rejoint la digue et la montée vers le hameau du lac où la première difficulté nous attend, 1km de montée à 6% où je marche activement. Demi tour au sommet, puis retour au parc à vélo en walk & run. Seulement je me plais à marcher et courir devient un véritable challenge. Je croise Cyril, qui m'explique sa mésaventure (j'espère qu'il aura sa revanche !). J'attaque une partie difficile du parcours pour rejoindre le village par un sentier qui monte de manière irrégulière. Caro m'attend à l'entrée du village, nous faisons notre footing dominical à un détail près, nous sommes samedi, il est 21h et ça fait plus de 15h que le départ a été donné. Autre difficulté de taille, 1 km de montée à 10%, je marche. La haut, un bénévole excellent déguisé en hippie propose du gin tonic :) On descend vers le lac de balcère. J'ai beaucoup marché, le semi est bouclé en moins de 3h. 
Cyril m'a récupéré dans la station et me propose de finir ensemble. On court un peu, on marche beaucoup. Mon coach improvisé de dernière minute me motive pour avoir une petite foulée. Les jambes répondent assez bien mais je suis épuisé. Le crépuscule a envahit les montagnes et nous baigne dans une atmosphère quasi fantastique. Equipés de nos frontales, nous avançons à petit pas mais il ne faut pas trainer. Une part de pizza par ci, un verre de bouillon par la, le goût du sucré m'écoeure pour la première fois sur une épreuve. Si l'on m'avait dit que j'aurais terminé la course dans ces conditions, j'aurais bien ri, et pourtant...
L'arrivée au village sonne le glas de cette épopée, ma Caro est la. Nous avançons tous les trois vers la salle des fêtes. 


Dernier effort avant de monter sur le podium et de franchir cette ligne tant rêvée. Un moment magique presque incroyable. 6h04 au marat' pour un temps total de 18h31. Oui j'ai pris mon temps :)
J'en profite pour remercier ma chérie sans qui l'aventure aurait pu se terminer le vélo à la main, Cyril pour m'avoir boosté sur les 20 derniers km, l'organisation aux petits oignons, notre coach et tout ceux qui m'ont suivi.

C'est aussi ça la beauté de notre sport, s'aventurer dans l'inconnu, s'émerveiller aussi bien des paysages que de la difficulté, ressentir la douleur autant que le bonheur, partager les émotions, ne jamais renoncer et se sentir vivre...




Iron Man France Nice - 24 juin 2012



"Allez, viens à Nice ! en plus il y aura tout le club !". Nous sommes au début de la 
saison et beaucoup ont déjà inscrit le 24 juin 2012 comme date clé de leur 
calendrier. 
A cet instant, mes yeux sont tournés vers le Norseman. Pour diverses 
raisons, je n'irai pas cette année. Que faire pour rendre cette saison sportive 
aussi belle que la précédente ? Et Pan ! le défi était né ! deux semaines, deux ironman. 
Ça doit bien passer avec un minium d'entrainement et puis le regret de ne pas avoir essayé aurait été plus grand que l’échec lui même, alors allons-y joyeusement.


Le premier rendez vous : Nice. Pour l'occasion, une vingtaine de stadistes a pris la 
direction de la côte d'azur. Nous sommes en équipe, on se sent bien !
En collocation avec notre maître Yogi, les préparatifs se font dans la bonne humeur, le 
stress d'avant course est à peine perceptible. Petite ballade à bicyclette avec Didier 
et Marco pour tester le matériel et surtout se rassurer. S'en suit une dégustation de la spécialité locale (la socca) autour d'une bonne tablée de joyeux lurons.
Découverte du village Iron Man, on se croirait à Disney Land !!!! vous en prenez plein les 
yeux, l'organisation est au top.


Pasta Party à l'appart et dodo à 22h30.


Jour J, après une brève nuit à imaginer la course une fois de plus et me retourner sans cesse dans mon lit, c'est déjà l'heure de se lever...


En route, pour ce qui sera mon deuxième Ironman, pas d'appréhension particulière si ce n'est le départ de la nat' et la chaleur sur le marat'.
6h30, la musique du bord de mer vient perturber ma quiétude et me réveille brutalement. Je choisis l'extrémité gauche pour être à l'aise et tranquille.

Et c'est partiiiiiii ! Comme à mon habitude, je pars prudemment en brassant au début pour prendre de bonnes trajectoires. Bien m'en a pris car un banc de pingouins migrateur s'est égaré au large et rallongé d'une bonne centaine de mètres. C'est un réel plaisir de nager dans cette eau claire à 23°. Je sors satisfait et sans trop d'effort en 1h21. Cess est dans l'aire de transition mais à peine le temps de discuter qu'elle est déjà repartie. Pas trop le temps de lézarder mais j'effectue ma transition d'éléphant. 


Il fait bon, les conditions sont excellentes, quelques coups de pédales m'éloignent du parc mais j'ai une sensation étrange...Il me manque un je ne sais quoi...casque, non, pompe, non, alimentation, bidons, non. Aaaaah...si ! ma puuuuuuuuceeeeeeeeeeeeeee.
J'interpelle les arbitres à moto et leur explique ma mésaventure. Ici, tout est sous 
contrôle, il me faudra simplement checker en haut du col de l'ecre puis récupérer une 
puce avant le marathon. Parfait, je peux me replonger dans ma course. En revanche, 
c'est ennuyeux pour le live tracking.


Je vais découvrir le parcours vélo au fil des kilomètres. C'est l'inconnu mais cela me 
convient. L'arrière pays Niçois révèle ses plus belles couleurs et me ravit. Je 
retrouve des amis Stadistes le temps de plaisanter et de se souhaiter une agréable 
journée. Il me faudra 5h58 pour boucler le tout, fidèle à mes estimations et sans trop de surprises. Un coup de bambou vers le km 130  et des difficultés à m'alimenter sur la fin du parcours.


Je récupère ma nouvelle puce, youpi trop bien !!! un peu de crème solaire, les running au pied et on y va pour 42km sur la prom' sous le regard des nombreux spectateurs.






Ma stratégie pour la cap est établie, marcher uniquement le long des ravitaux, passer sous 
les douches, un verre de coca, des oranges et être régulier. Les km défilent paisiblement, on se croise et se saluent entre stadistes. Je suis bien dans mon rythme et ne souffre pas trop de la chaleur. 
Les encouragements des spectateurs, bénévoles, Estelle, Anaïs, Myriam, Juju, Guy Claude et j'en oublie sont un réel plaisir.
Laurent me rejoint peu avant l'arrivée et après 3h47 de promenade, nous franchissons 
ensemble cette finish line.


"You areeeeeeeeee annnnnnnnnnn Ironmaaaaaaan !!!!!!".


Une belle aventure de 11h27 qui s'est déroulée sans accroc. La première étape avant la 
plus importante dans deux semaines...


Un GROS BRAVO à tous les stadistes pour cette perf collective !
Une pensée à mon lièvre Antoine qui n'aura pas craqué sur le marat' et fait une course exemplaire ainsi qu'à Cess pour son mental d'acier.
Et enfin, une pensée à Juju en route pour Hawaï...







3 Juin 2012 - Half Ironman Doussard


Juin 2012, Cyril et moi avons pris rendez vous avec l'Half Ironman de Doussard qui sera 
support des championnats de ligue Rhône-Alpes de Triathlon LD. Première épreuve 
tri-athlétique de l'année pour ma part, course de réglage avant les deux gros objectifs. Le cadre est tout simplement exceptionnel, le lac d'Annecy offre des paysages 
d'une beauté naturelle rare.






2 juin, nous effectuons une reco en partie du parcours vélo, c'est légèrement vallonné 
mais pas de difficulté notoire.


Jour J, nous retrouvons une bonne troupe d'autres stadistes, François, Fouad, Fabrice, 
Alexandre, Jean Hubert, Jean Fabrice et Josselin. Tous ont répondu présent à l'appel du 3 Juin...Nous sommes un peu moins de 500 à prendre le départ.


Quelques minutes d'échauffement dans une eau limpide et plutôt fraîche. 11h30, le 
départ est donné les pieds dans l'eau. Je me place à l'extrémité gauche et nage à mon 
rythme sans stress et sans coup. Je boucle les 1,9 km en 41'50 (366ème). La plupart des stadistes sont déjà sur les routes alors je speed la transition. En sortant du parc, j'entends les encouragements à pleine voix d'Antoine et Cécile (merci champion !!). 


Les nuages menaçant d'avant course n'ont pas disparu. On nous avait annoncé "quelques averses éparses", ce sera un déluge digne d'un hiver normand ou breton...au choix :p. 
87km, 1200m D+ sous une pluie battante mais pas de quoi entamer le moral. 
Les 10 premiers km du parcours sont roulant autour du lac, on enchaîne sur la côte de Bluffy 3,5 km à 6% qui vous amène à Talloires, suivi d'une descente puis de la difficulté de l'épreuve, le col du Marais (12km) culminant à 840m. 
Je retrouve Fouad, Jean Fabrice puis d'autres stadistes. Alors que je grimpe, 
François et sa roue lenticulaire au bruit caractéristique redescend déjà, il a 10' 
d'avance environ. Il va nous sortir une grosse course !
La sirène des pompiers retentit à plusieurs reprises. Les descentes détrempées accompagnées par les bourrasques de vent sont dangereuses, alors concentration maximum. 
La fin du parcours est une succession de petites bosses. Retour au parc après 2h49 de vélo et le sentiment d'avoir bien puisé.


Le parcours du semi marathon est composé de 2km de plat avant d'arriver sur un circuit de deux tours (3km de faux plat montant, une petite bosse, une descente, un faux plat montant de 500m suivi d'une longue descente). J'attaque le semi autour des 12,5-13 km/h, Jean Hubert me rejoint vers le km 10. Je décide alors de me caler sur son rythme et d'aviser ensuite. On se motive si bien que l'on tourne autour des 13,5-14 km /h et les sensations sont excellentes. Nous recroisons Antoine et Cess qui nous encouragent et indiquent le frère de Cess pas loin derrière. Je comprendrai plus tard le "eh merde !" lorsque je l'ai doublé dans une montée :)


Je décide d’accélérer sur les deux derniers km afin de voir comment répondent les jambes en fin de course (un dernier test avant Nice), j'ai le coeur dans la bouche mais le plaisir est énorme.


Je termine en 4h59 (181/ 473), content de ma fin de course et trempé ! Un bon 
festin d'après course nous attend. Merci aux courageux bénévoles et aux spectateurs présents tout au long de l'après-midi.
A noter la belle perf' de Francois, 116ème (4h49) et d'Alexandre (4h54) et félicitations aux stadistes, tous finisher malgré des conditions dantesques.


Un merci particulier à Antoine et Cess pour le diner récup ;)

lundi 21 mai 2012

Marathon de Paris - 15 avril 2012



N'est-elle pas magnifique cette tortue ? bah si ! moi j'y vois une tortue =D bref, voila la petite balade que nous ont concoctés les organisateurs du Marathon de paris pour cette édition 2012. 42km195, non ça n'a pas changé...une paille quoi.

Après un rapide repérage l'avant veille en compagnie de Caro qui sera aussi départ, je me dis que c'est loin d'être aussi plat que la Rochelle mais que ça peut le faire...

Objectif annoncé : 3h !

Niveau prépa, j'avais essayé d'enquiller un plan pour 2h45 qui m'avait bien lessivé ces deux derniers mois. Tout s'est déroulé sans accroc jusqu'à trois semaines avant la date fatidique. Une belle chute lors d'un footing m'a privé d'une bonne semaine d'entrainement et un peu entamé le moral. "Ce sera plus compliqué que prévu me disais-je".
Je pensais être dans les clous mais la c'était plutôt l'inverse...non ça ne veut rien dire :) mais j'me comprends =D

Jour J ! concentration max, le petit déj des champions ^^ et hop direction le métro qui se fait un peu attendre. Résultat, j'arrive 10mn avant le départ. Parfait ! je suis dans mon sas avec les messieurs aux drapeaux rouges. Je me dis "Ce drapeau, tu ne le lâches pas pendant trois heures et c'est bueno !".

Inutile de dire que "la plus belle avenue du monde" est noire de monde, l'ambiance est festive mais dans mon sas, étrangement ça rigole un peu moins. Je pense à ma Caro qui s'est préparé pour finir et je sais qu'elle le fera !

Trois gels dans la poche (un tous les deux ravitaux), la météo s'annonce assez clémente avec un léger vent et...pan ! c'est parti !

On dévale comme prévu à allure soutenu la descente des champs (3'50 au kilo), les premiers kilomètres passent bien et l’émulation qui règne autour du drapeau rouge me rend confiant ! on passe le 10km en 42'25, dans les clous. J'essaie de rester tant bien que mal dans ma bulle. Le semi pointe son nez après le bois de Vincennes. Temps de passage : 1'29'43. Toujours dans les clous, les ravitaillements se passent bien, je le tiens ce 3h ! je le tiens ! Une petite douleur au mollet gauche fait son apparition mais rien de bien méchant.

Les passages sur les quais entament sérieusement mes quadri, l'alternance montée / descente / tunnel ne me plait pas du tout et le doute m'habite...! km 27 c'est loin d'être gagné en fait ! km 30 j'ai mal aux jambes et je sens que le drapeau peut m'échapper ! Malgré les nombreux encouragements de la foule, je suis complètement dans ma bulle et essaie d'économiser le moindre mouvement. Il faut tenir le drapeau rouge !

On arrive dans le bois de Boulogne, encore 10km, allez on s'accroche mais...km35, c'est impuissant et les quadri tout raides que je vois s'éloigner mes compagnons de balade...J'essaie tant bien que mal de limiter les dégâts et de maintenir un tout petit 12km/h jusqu'à la fin. Oh que les derniers km furent douloureux...

Je franchis la ligne en 3'08'36...le même temps qu'à la Rochelle mais avec le sentiment d'avoir "explosé" =D

Ce ne sera pas pour cette fois...A défaut d'avoir atteint l'objectif, ce fût un bel entrainement pour la suite de la saison :)

C'est en boitant que je parvins à rentrer chez moi pour repartir quelques minutes plus tard et encourager Caro à vélib pour ses derniers kilomètres !! B R A V O pour avoir été au bout.

A bientôt.

Bike & Run du Roi – Versailles – 22 janvier 2012 Le retour !

Janvier, de retour des pistes de ski et accessoirement amputé d'un poignet ou plutôt bien amoché après plusieurs tentatives de virages sur snowboard, bref la saison de bike & run commence !

Pour bien entamer cette année, rien de mieux que de reformer notre duo de choc avec Antoine et de s'aligner sur le départ du bike & run de versailles.

Niveau prépa, un footing dans les plaines irlandaises et 1 heure de home trainer...au taquet =D
Je sais que mon acolyte a déjà quelques entraînements solides derrière lui et qu'il affiche une forme certaine alors j'espère être à la hauteur ! 

Le parcours est différent cette année et ne sera composé que de deux boucles de 6.4km et d'une belle bosse, alors il va falloir strater un peu !
D'autant plus que les d'jeuns affichent une volonté farouche de nous reléguer derrière eux et ça...comment dire, y'a pas moyen =D

La strat' est établie dans la voiture comme à notre habitude puis on repère le parcours lors de l'échauffement 
On a soif de revanche !

De nombreux stadistes sont alignés sur cette course, signe annonciateur d'une belle année en perspective =D

Le départ est donné ! com dab', j'attaque les traditionnelles 400m de départ allure sprint pour rejoindre Antoine et le bike. Je me cale dans l'allure de Marco qui semble être au taquet mais sans plus. Étonnant, il en garderait sous le pieds...? Bref, les passages de relais s’enchaînent plutôt très bien, Antoine fait un gros taff à pieds et nous restons au contact de Guillaume et Marco un petit instant. Mais bon, une petite accèle pour le fun puis on repasse derrière.

Quelques km plus tard, nous apercevons Amaury et Matthieu. On s'encourage avec Antoine pour aller les chercher et plus si affinités =D On s'encourage avec Antoine, on relance, on a le coeur dans la bouche et les jambes qui brûlent mais qu'importe, il faut que ça passe :) On les double avec un petit sourire :)

On s'accroche et la fin du parcours est rocambolesque, alors que nous sommes au coude à coude avec deux autres équipes, Antoine me passe le vélo pour l'ultime ligne droite et il manque de trébucher...je continue d’accélérer en espérant qu'il revienne à hauteur du bike ! Grace à son sprint final et au cri victorieux, nous finissons 58ème / 219 en 52’15 à 1'58 derrière Marco et Guillaume et devant les d'jeuns (47" derrière).

Un gros BRAVO à tous et encore merci à mon coéquipier pour cette petite balade dominicale =D

See you next year !