dimanche 14 octobre 2018

En route pour l’Asie

Et voilà, c’est partie pour 2-3 mois d’aventure en sac à dos à la découverte de l’Inde, du Népal et ???

Pour nous suivre : https://burroemozza.fr

samedi 4 août 2018

Ultra trail Beaufortain - 21/07/2018



Parcours Initial

Parcours de repli


Au départ, c'est l'histoire de cinq mecs partis arpenter les chemins du Beaufortain pour une bonne journée de 101km et 6200m D+. Tous partirent du petit étang de Queige au petit matin, certains arrivèrent au bout rapidement, d'autres moins, d'autre pas du tout...

L'orage avait éclaté la nuit passée, laissant les chemins détrempés, les pierres glissantes et les forêts humides, pourtant, la journée du 21 Juillet commençait sous les meilleurs hospices, les nuages se dispersaient et l'apocalypse annoncée n'aurait pas lieu. L'organisation ayant eu peur de renouveler les expériences des 2 dernières années et d'envoyer ses touristes à l'abattoir sous les foudres de Zeus, leur proposait un parcours évitant les crêtes. Le dénivelé et la distance restant fidèles à celui d'origine. La dixième édition de l'Ultra Tour du Beaufortain allait être un franc succès !

Peu après 4h du matin, nos trublions se frayaient un chemin parmi les 500 autres galopeurs, les frontales s'étendaient dans la nuit silencieuse, le rythme était calme et le parcours sans difficulté, les 1500 premiers mètres de dénivelé pour atteindre le col des lacs les réveillaient doucement. Notre joyeuse troupe s'y pointait après 2h45 autour de la 129ème position pour profiter du lever du soleil. L'effort était maîtrisé, l'ambiance au top et les beaux points de vue s’enchaînaient...

Au km 22, à la tête de Cuvy, la première scission du groupe avait lieu. Fabrice s'étant caché derrière les buissons ou une cabane, Jérôme le pensant devant, il essaya de le rattraper...c'est le début d'une longue remontée en solitaire laissant tout le groupe loin derrière.

Pendant ce temps, les autres joyeux lurons continuaient leur chemin en deux groupes. D'une part, Fabrice et moi, de l'autre, les inséparables jumeaux au stratagème toujours aussi rusé. Nos chemins se croisaient de temps à autre et nous faisions quelques belles rencontres regorgeant d'anecdotes.

Passerelle de Saint Guérin




Lac des fées


Cormet d'arêches ( 31.65km / 6h10 / 157è)


La fine équipe réunie dans la montée au col du coin. Km 34.6 - (186è - 189è)



Refuge Presset (39.28km / 8h25 / 179è)
Jérôme est déjà passé il y a 50mn...Fabrice repart quand j'arrive, les patu sont avec moi et repartent aussitôt.

Encore une petite ascension de 30mn vers le col du grand fond et une longue descente sur le Cormet de Roseland. Quelques névés pour le fun, chacun son style, chute, glissade, sur le dos, en rattrapage, avec les bâtons. J'y retrouve nos fins descendeurs au style "acrobatique", mets les écouteurs, musique à fond, il me faudra une heure pour rejoindre le Cormet dans un beau moment de plaisir.

Ravito mi-course. Quelle stratégie pour la suite ??? J'y retrouve Fabrice qui prend sa pause syndicale, Les Patu sont probablement pas très loin derrière, je choisis l'option déguerpir rapidement !
Il est 14h, une nouvelle course commence. Relancer sans cesse, ne pas marcher, respirer correctement, "Do what you Do" le fameux mantra qui accompagnera chaque foulée jusqu'à la fin.

On ne va pas se mentir, la suite du parcours est très roulante, le genre que j'adore ! Une pluie fine a fait son apparition, apportant un peu de fraîcheur et les km défilent...
Plan de la Laie, Chalet Cote 1980, col du Pré, fontaine d'Arêches, Beaufort.

Nous enchaînons par une belle bosse de 1000m vers le saisies, d'abord en forêt, ensuite dans les alpages...Je surchauffe en essayant de garder le cap.

Bye bye les saisies (km 86.4 / 1655m / 105ème)


Passage sous la remontée mécanique, le crépuscule apporte sa lumière pâle et enivrante à la fois.
Une fois au sommet, tout se relâche, l'esprit se libère et savoure en avance cette belle journée. Il faudra désormais composer avec la nuit, se défaire de ses dernières racines, appuyer sur rewind et immortaliser certains instants qui font de ces événements une pause, une instantanéité rare.

Après plus de 19h, je retrouve les murmures du plan d'eau, épuisé par l'effort. Tout a été donné, je suis vidé littéralement.

Jérôme est déjà la, Fabrice arrivera peu de temps après, Olivier prolongera un peu le plaisir, quant à notre chef cuisiner Vincent, tu n'auras plus qu'à y retourner...

Merci à Olivier pour les bâtons (oui je sais, c'est triché...) et merci aux copains pour ce super week end !

Jérome 60ème en 17h31
Fabrice 130ème en 19h28
Olivier 199ème en 21h28

https://www.livetrack.me/fr/evenement/ultratour-du-beaufortain/edition/utb-2018/coureur/anthony-anne

Lendemain "Grande" ballade pic-nic autour du lac de saint guérin






Rendez-vous dans 2 semaines pour la PTL...

samedi 14 juillet 2018

Trail Verbier Saint Bernard - X alpine 111k 07/07/2018





Dans la série ultra...le Trail X alpine n'est pas mal non plus. Déjà sur le papier c'était...louche, j'aurai du me douter qu'il y avait un loup...

Après un long périple nocturne en Flixbus (Paris - Berne - Martigny), une courte sieste au airbnb d'Ana (MERCI pour son accueil), un retrait des dossards au chable, un autre bus direction Verbier...nous sommes vendredi soir, il est 20h et je mange seul comme une pierre, vue sur la montagne, lumière rasante...Enfin, je peux respirer et profiter de ce repas et même d'une courte nuit de quelques heures dans un espace aménagé non loin du départ.

Verbier, place de l'ermitage, 1h du mat' samedi 07 Juillet, température clémente, ciel étoilé, j’émerge tout juste de ma nuit, en traditionnelle tenue du trailer nocturne...
C'est la 10ème édition de ce trail décliné en plusieurs formats (111, 73, 43, 29)


L'organisation a mis en place deux départs (environ 300 coureurs à 1h et 150 à 4h pour des temps estimés < 26h30).

Avant le départ, séquence émotion avec des citations de Chrissie Wellington et Rudyard Kipling.

Compte à rebours, le départ est donné.

Calé dans le peloton, on attaque rapidement la première montée en forêt sans difficulté vers Château (1760m, 300D+), les sensations ne sont pas terribles, je suis encore allongé paisiblement sur mon matelas...C'est tendu et raide comme un bâton (que je n'ai pas d'ailleurs) que j'attaque cette première descente où les racines sont légion. M
a frontale éclaire aussi bien qu'une dynamo de vélib mal réglée...
Autant dire, ce début de course annonce rien de fabuleux, mais l’expérience m'a appris à rester patient, à prendre le temps de m'évader intérieurement à laisser faire, et tôt ou tard, l'appétit viendra.

Alors je patiente paisiblement que le soleil pointe son nez et que l'envie revienne. Et ce fut le cas dans la montée vers Catogne. Un spectacle dont je ne me lasse pas, inutile de le décrire, mettez un réveil aux aurores et grimper pour admirer.








Catogne (22,6km, 2549m, 4h58 de course, 318ème). La fin se fait dans les pierriers où quelques bénévoles ont allumé un feu au sommet, ambiance...

La suite mérite aussi que l’on s’y penche, m’enfin pas trop, car si vous avez le vertige, vous ne serez pas déçu...une descente dans un pierrier technique et trop raide pour mettre un Normand à l’aise pendant qu'un bouquetin "surfeur" nous montre la bonne technique...tout un art.

Après 1h30 de descente où des caravanes de coureurs me dépassent, j'arrive à Champex (1463m)

Seconde grande ascension direction la cabane d'Orny (km 35,3 - 2826m) par le col de la Breya. 3h30 de montée avec quelques pauses bien méritées pour arriver à un point de vue magnifique.






Je suis légèrement dans le rouge et commence à réaliser l'ampleur du chantier...30 minutes de pause salvatrice et c'est reparti en direction de la Fouly en commençant par une longue descente (1500D-) et une petite remontée. J'ai retrouvé des forces, de l'appétit et de l'envie, un vrai bonheur. Après 13h26 de course, la Fouly (km49.5 / 1584m) !

3ème ascension, le col fenêtre en plein cagnard (km 61 / 2711m). Je commence à couiner dès que l'on dépasse les 2500m. 









Il est 18h20, je suis un peu carbo et le passage du grand Saint Bernard ressemble à un long chemin de croix, moment éprouvant si bien que chaque pas nécessite un effort considérable...d'ailleurs j'ai plus de jus alors j'en profite pour prendre une longue pause contemplative autour des lacs en admirant le paysage. J'imagine revenir ici plus tard et bivouaquer, ce serait parfait !




J'avance tel un âne résigné et arrive au col Fenêtre le cœur dans la bouche, des bénévoles m'offrent un thé dans un coin à l'abris le temps de reprendre mes esprits...(314ème, 18h07 de course). En discutant avec eux, je prends conscience que je risque de sauter à la prochaine barrière horaire...
C'est assez fascinant à quel point l’énergie peut revenir dans ce cas. 15mn plus tard, j'entame une descente euphorique vers le col du grand Saint Bernard en espérant passer dans les délais ! 
Au final, mon manque de lucidité m'a trompé sur l’heure de la barrière horaire et j'ai bien plus de temps qu'il n'en faut. Les chances de rallier l’arrivée sont bonnes, alors j'en profite pour dévaliser le ravito (biscuits salées, fromage, chocolat, sandwich, thé chaud dans les gourdes, sirop de menthe) un véritable festin ! et un moral au top.
S'en suit une remontée épique dans les pierriers avec la Hargne au ventre !!! 2h30 de descente pour rejoindre Bourg St Pierre. Il est 21h55 (km 78, 1614m, 60 places gagnées). 50mn de pause pour manger un bon repas complet et faire une micro sieste. J'ai retrouvé une forme Olympique. J'irai au bout ! J'irai au bout !

La nuit est tombée, je poursuis l'effort en direction du col des Mille et sympathise avec Van, un vietnamien vivant à Paris qui prépare le Thor des géants. On fait un bon bout de chemin ensemble et la montée passe tranquillement. (km 90, 2473m, 25h11 de course).

J'entame l'intermiiiiiinaaaaaable descente en lacet avec un autre gars. L'une de mes frontales s’éteint sans prévenir et l'autre éclaire toujours aussi mal, la torche de l'iphone fera le job et nous continuons en refaisant le monde...Il est 6h du mat' lorsque nous arrivons à Lourtier (km 102) après avoir zigzagé sur le bitume. Ce passage a mis mes nerfs à rude épreuve, j'étais littéralement au bord de l'explosion...
J'ai une faim de loup et dévalise le ravito. Nous sommes à 10km de l'arrivée mais c'est encore si loin...Le jour se lève, nous repartons ensemble à l'assaut de l'ultime montée...

Si vous décidez de faire cette course, vous entendrez probablement parler du "mur de la fin", un mythe à la hauteur de sa réputation (surtout sans les bâtons), je n'en dis pas plus et vous laisse le découvrir par vous même... Quant à la dernière descente, c'est dans la douleur qu'elle se fera...

Toujours est-il qu'après 32h30 je déambule au petit matin sourire aux lèvres dans les rues de Verbier, sous les applaudissements des badauds en terrasse. Un beau moment mémorable.

En résumé, 114,5km / 8400 D+ sur un parcours exigeant et assez technique, 2 nuits blanches, 0mn de sommeil, des quadris  incandescents, de nombreuses douches dans les torrents, des rencontres sympas, des litres de thé et de bouillon engloutis, 2-3 plaques de chocolat, des gels en veux tu en voila, environ 2 bons gros fromages, des dizaines de biscuits, une baguette de pain, un grand plat de spaghetti bolo, un gros bol de riz au lait, et beaucoup de plaisir !

https://tvsb.livetrail.net/coureur.php?rech=80





A bientôt sur l'UTB !

samedi 30 juin 2018

Cortina Trail - 23/06/2018






Les dolomites, massif des pré-alpes orientales méridionales, inscrites au patrimoine mondial de l'unesco depuis 2009. Avant de prendre le nom de « Dolomites », nom donné par Nicolas Théodore de Saussure en 1796 en hommage à Déodat Gratet de Dolomieu, elles étaient couramment appelées Monti Pallidi, les « montagnes pâles ».

Depuis 2007 est organisé à Cortina d'Ampezzo le 3North Face Lavaredo Ultra trail3 qui s'est décliné en plusieurs formats depuis : (20/1000, 48/2600, 120/5800). Voila une excellente occasion de faire le déplacement et d'aller découvrir la région. L'ultra étant déjà complet, j'aurai le plaisir de faire la petite boucle de 48km.
https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/33110
Je prends place en queue de peloton faute de mieux. Dieci, nove, otto, sete, sei...la marche est lancée, la foulée s'agrandie sur une pente douce nous éloignant tranquillement du village...
Nous quittons la forêt pour redescendre à 1500m en fond de vallée et continuer la ballade en remontant la rivière.

Avec ses 3 343 mètres d'altitude, la Marmolada est le point culminant du massif.

Ce nom des "dolomites" revenait régulièrement à mes oreilles depuis plusieurs années sans évoquer aucun souvenir, hélas...Mais, les souvenirs ça se créé, ça se façonne, ça s'entretient...

Samedi 23 juin, 9h30, place du village de Cortina d'ampezzo, 1200m d'altitude, grand soleil, posés en terrasse dégustant un bon expresso, nous regardons les coureurs qui affluent de tout part et se dirigent vers la ligne de départ. Une vraie foule compacte vient perturber la quiétude du village, les supporters sont nombreux, une mosaïque de nationalités s'est donnée rendez-vous ici dans ce cadre somptueux. 1500 coureurs au départ...

Première montée en forêt, 7km durant, souple, qui me permet de trottiner et de discuter avec un anglais. Un vrai plaisir à arpenter ces sentiers inconnus qui offrent de beaux points de vue sur Cortina et les Dolomites. S'en suit une légère descente parfaite pour relancer, ça court plutôt fort autour de moi et mes yeux hallucinent lorsque je me fais déposer par un coureur en tongue...(probablement un local qui va chercher du pain...).

Un premier check au classement et surprise...107ème place, juste ce qu'il faut pour titiller mon égot et relancer...

Malga Travenanzes (1986m, 17.1km, 1h58 de course)


Km 24, col Gallina et premier ravito, le temps de remplir les gourdes, d'avaler quelques tucs, de lever les yeux vers les cimes environnantes, contempler, admirer, savourer ces instants...

Nous retrouvons des coureurs de l'ultra, ils sont partis la veille. J'imagine qu'ils prennent du plaisir à être dans la 2ème moitié de leur parcours et à gérer l'effort...

Nouvelle ascension dans un environnement minéral (400mD+ sur 3km) et en tant que bon normand...bah j'avance pas d'un crayon et les bâtons sont restés à la maison, enfin que je crois... (mais ça j'en reparlerai plus tard dans le prochain race report...).

Bref, j'arrive au refuge averau en m’égosillant devant la beauté du panorama et j'entame la descente en faisant l'avion...comme un gosse. Un nouveau check au classement, 20 places de perdues mais toujours d'excellentes sensations.


Rifugio Averau (2419m, 28,2km, 3h56 de course)


Quelques passages techniques dans les pierriers pour varier les plaisirs...

Passo Giau (2244m, 31.6km, 4h26 de course)



Un gros MUR à passer qui nous ramène à 2250m. 20mn d'ascension pour ce dernier effort. La suite ?

Mondeval (2250m, 35.4km, 5h23 de course)


La suite, c'est environ 14km d'euphorie à descendre comme un chamois, à puiser, puiser, et...dévaler la pente. Ayant perdu encore quelques places, je fais l'impasse sur le ravito !

Rifugio Croda da lago (2065m, 39.2km, 5h38 de course)


1000m D- nous attendent...

Lago d'Ajal (1338m, 44.6km, 6h08 de course)


Les 5 derniers km seront épiques à batailler avec 3 autres coureurs, pour rien, pour le plaisir de tout donner et de franchir la ligne d'arriver sans aucun regret après 6h19 d'effort ;)

Une course à faire sans hésiter ! d'abord pour le lieu, mais également pour l'ambiance chaleureuse de l'Italie.







https://lavaredo.livetrail.net/coureur.php?rech=2134&fb_action_ids=10156507259434855&fb_action_types=livetrail-net%3Ainform

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