mardi 4 décembre 2012

Saintelyon - 2 Décembre 2012

Pour la 59ème édition de la Saintélyon, une fine brochette de stadistes s'est réunie...

20h, j'arrive au parc des expositions et retrouve nos deux plagistes, euh...stadistes, Julie et Marco affalés dans leur trasat'. Deux touristes dans une fourmilière entourés d'autres bonshommes vêtus de collants, de sac à dos pourvus de pipettes, de lampes frontales, de guêtres...atmosphère étrange. Ils annoncent la couleur avec leur bracelet objectif 5-7h. Olivier et Vincent nous rejoignent, eux aussi avec le bracelet des champions ! Autant dire que la bataille s'annonce engagée et on y va déjà à l'intox ! Quant à moi, j'ai opté pour le 7-9h. Pas question de s'emballer.

Minuit, on retrouve François sur la ligne de départ et c'est parti pour une épopée nocturne.

Mais que diable allaient - ils faire dans cette galère...?

Cette édition s'annonce épique. Les hauteurs de Saint-Etienne nous offrent leur plus beau manteau blanc, parfois même de quoi nous camoufler les genoux. "J'ai dit à Julie de ne pas prendre les guêtres..." belle prévision Marco :) "Cette année, je pars à 10 km/h" (Marco). Julie, Marco et moi entamons la course prudemment tandis qu'Olivier, Vincent et François sont partis à plus vive allure.

On déroule quelques kilomètres puis laissons Julie à son rythme de croisière. Quand les chemins ne sont pas enneigés c'est le verglas qui nous travaille les jambes.

La course est rythmée par les "attention verglas !", "on est pas mal la !", "on reste en zone 1", "il est gelé mon Kmel", "Economie Marco ! économie !" et surtout "il est où Patu ?". Ça déconne, l'ambiance est bonne, les sensations sont la, on récupère en montant et on s'économise dans les descentes.

Deuxième ravito, on retrouve François visiblement pas en grande forme, Vincent peu après, contraint à l'abandon suite à une chute. Pas de doute, il va y avoir de la casse...D'ailleurs Marco nous gratifiera d'un magnifique tour d'acrobate :)

Au km 50, plus question de trier les lentilles et comme prévu, Marco se lance à la chasse au Patu. Fini le trail champêtre, on passe de 9-10 km/h à plus de 13... J'essaie de m'accrocher à la fusée mais ne tient que quelques minutes puis reprend un rythme plus sage jusqu'à la fin en gérant mon effort.

Bilan perso, d'excellentes sensations contrairement à l'an dernier, une alimentation bien gérée et des quadri en feu pour un temps de 8h21 et une 495ème place.

Marco parviendra à reprendre Olivier. Respectivement 258ème en 7h50 et 328ème en 7h58. Bravo à eux !
Julie franchira la ligne en 9h48 (1593ème et 29ème de sa caté), un grand bravo aussi !
Une pensée à Philippe qui aura malheureusement été victime d'une chute.

Merci à Marco (à deux c'est quand même bien plus sympa) et bonne récup' à tous.
Cette fois c'est sur, je laisse ma place pour la prochaine édition :)

Semi Marathon Boulogne Billancourt - 18/11/2012


Pour cette 16ème édition du semi de Boulogne, j'ai répondu présent !

Après avoir avalé une bonne prépa de huit semaines qui s'est déroulée sans accroc, je suis fin prêt à faire chauffer les jambes...

Jour J, il pleuviote. Je retrouve Marco dans le sas de départ. Dans deux semaines nous serons à la Saintélyon, c'est plutôt un entrainement pour lui. J'ai envie de faire mieux qu'il y a deux ans (1h27).

Top départ, les premiers kilo annoncent la couleur...ça va aller vite. Je me cale dans la foulée de Marco et serre les dents. On passe le 10km en 37'57 (record perso battu). Le parcours emprunte des chemins que je connais très bien, ce qui fait vraiment plaisir, de même que les nombreux supporters sur l'ensemble du parcours. On s'encourage avec Marco et les kilomètres défilent...

Km 17, Marco remet une cartouche et s'éloigne d'une cinquantaine de mètres. Je réussis à revenir sur lui au 19ème puis il remettra la cartouche de la victoire à 1km de l'arrivée pour finir sous les 1h20. Bravo à lui ainsi qu'à Cédric que l'on retrouvera sur la ligne.

Quant à moi je prends la 138ème place sur 5044 pour 1'20"04, satisfait du résultat.

Merci à Marco pour m'avoir emmené au bout à cette allure !

Cross Stade Francais


Comme chaque année depuis que je suis au club, le cross est un évènement convivial où l'on se retrouve plus ou moins entre nous pour se la coller dans le Bois de Boulogne.

On prend les mêmes et on recommence ! Le parcours de 17km reste quasiment inchangé mis à part la suppression d'une petite épingle au début. Trois boucles à blocs...

Objectif : être au taquet et ne pas exploser en plein vol...

9h30, top départ. Je prends le train mené par François (il a sa revanche à prendre :p). On passe le premier tour en 22', 3' plus rapide comparé à l'année précédente. Je me dis que ça va vite, peut être un peu trop vite... Alors on serre les dents tant que les jambes répondent bien. Début du deuxième tour, on retrouve Marco qui a visiblement explosé. C'est le moment de mettre une cartouche et voir comment ça répond derrière. J'arrive à creuser un peu l'écart et distancer notre petit groupe pour passer le deuxième tour en 22' également. Les encouragements des autres stadistes me rebooste et il faut tenir l'allure pour ce dernier tour.

Visiblement ça ne revient pas derrière. Une course bouclée en 1h06 et une 7ème place / 282. Content du résultat, de bonne augure pour le semi de Boulogne qui pointe son nez.

Félicitations à tous les stadistes et mention spéciale à Juju pour son podium.

PS : François, tu auras ta revanche une autre fois :)

A bientôt !

20 km de paris - 14/10/2012


Quoi de mieux pour commencer un dimanche qu'un petit footing en amoureux...

Certes, le soleil est loin d'être au rendez vous mais l'envie est la ! C'est donc avec ma chérie que nous avons décidé de prendre le départ de cette 34ème édition. Objectif : finir et apprécier la course.

Départ 10h Pont d'Iena. C'est la cohue pour rejoindre le sas de départ mais qu'importe, nous ne sommes pas pressés. Une fois le départ, il faut enjamber les centaines de sacs poubelles et vestes qui recouvrent le sol puis c'est parti pour la montée du Trocadéro. "Des petits pas, des petits pas", on y va tranquille et tout se passe bien. 5km, 36', le rythme est donné, je suis le ravito mobile de Caro. D'ailleurs, il y a un concept à développer je pense :) "ravitaux mobile perso :)".

Km 10, 1h10, on est bien tout va bien. Nous quittons le bois de Boulogne pour rejoindre les quais. C'est le passage délicat qui commence. Une belle foule nous encourage sous la pluie. On galoppe toujours tranquillement.

Km 15, 1h44, visiblement les jambes s'alourdissent mais Caro tient bon. Nous sommes plutôt réguliers. On croise Robert qui accompagne son amie. Demi tour au km 17 en face des tuileries, et c'est la dernière ligne droite qui se fera au mental.

"Elle est où l'arrivée ?????"

Arrivée en 2h18. Bravo ma chérie.

Une belle promenade dominicale à refaire !

CCC - 31/08/2012


Courmayeur - Champex - Chamonix...à pied. Cela peut sembler fou, quel intérêt me diriez-vous. "Faut lui dire qu'il y a des remontées mecaniques..." :).

C'est en compagnie de Cyril, Olivier, Vincent que nous avons décidé de tenter l'aventure. Caro m'assistera personnellement et sera d'une aide précieuse !

Après une saison Triathlètique plutot chargée, nous voila dans le monde des trailer...un milieu que je découvre, où j'apprends. La saintélyon fut mémorable comme première expérience...
Mais ici, ce n'est pas le plateau de Saint-Etienne puisque l'on parle de 100km et de 6000m D+. Une paille quoi :)

Nous revenons de vacances avec ma chérie. Une semaine plus tôt, nous baignions dans l'eau à 30° en Sicile. Le changement sera brutal ! J'ai peu de km dans les jambes et même si nous avons beaucoup marché, le challenge sera délicat, la prépa n'a pas été optimale mais on y va avec le sourire !

Concernant le matériel, l'organisation nous a averti (les conditions s'annoncent particulièrement exécrables). Il faudra être couvert et plutot deux fois qu'une ! J'en profite pour remercier le papa de Caro pour m'avoir équipé, Michel pour la frontale, toute sa famille pour les nombreux encouragements qui m'on fait chaud au coeur.

Jeudi soir, Pasta Party dans la bonne humeur avec les compères. Plus tard dans la nuit, c'est l'arrivée de la TDS. Nous sommes logés très près (trop près) de l'arrivée. On assiste à l'arrivée des premiers ( Dawa Sherpa, Trivel, Guillon). Cela nous met dans l'ambiance pour demain.

Vendredi matin, petit dej copieux. Caro emmène la joyeuse tribu au départ (Courmayeur).

Un peu d'appréhension car je n'ai aucune idée de ce qui nous attend...Vu les conditions, le parcours est modifié, nous ne passerons ni le col de la tronche, ni la tête au vent.

10h, le départ est donné. Cyril a opté pour le fond du paquet, je pars juste derrière Olivier et Vincent.
L'ambiance Italienne est extraordinaire, les cloches nous donnent le tempo.

En route vers la première difficulté, le refuge de Bertone. Ca grimpe plutot sévère et j'ai le cardio qui pulse déjà, pas bon du tout. 1h de course et je suis déjà contraint de faire quelques arrêts en pleine montée. J'ai du partir avec un groupe qui va trop vite pour moi, il est temps de lever le pied. Arrivée en haut, je m'offre une pause rapide et souffle un peu.

On se dirige ensuite vers Bonatti, j'ai trouvé mon rythme et prends un maximum de plaisir à gambader dans les montagnes. 2h15 pour 13km de course. On descend sur Arnuva, c'est boueux et glissant mais assez fun. La neige, le vent, le brouillard font leur apparition. 3h de course, le moral est bon et les jambes sont la ! je ne m'eternise pas au ravito et emboite le pas en direction du Grand Col Ferret, une sacrée difficulté puisqu'il s'agit du point culminant de la course (2537m). Et la, l'enfer commence, je paie le manque d'entrainement en montée. J'essaie vainement de m'économiser mais les appuis sont fuyant. A peine 30km de course et je subis déjà. Mon alimentation n'est pas optimale. Je passe un coup de tél à Caro pour lui dire que la suite de la course risque d'être compliquée...Je marche 10mn, je m'arrete etc...le mental en prend un sérieux coup.

4h40 de course, je passe le col Ferret ! On ne s'atarde pas comme nous a demandé l'organisation. La descente qui suit sera un vrai bonheur. Etrangement, j'ai repris des forces et déroule paisiblement ma foulée jusqu'à La Fouly (6h01). Quel plaisir de retrouver sa chérie au ravito !!! Elle prend soin de moi, de mes pieds douloureux ( chaussures trop serrées), remplie mon Kmel etc... mon assistance est au top !!!). Elle a vu passer Vincent et Olivier 20mn plus tôt. Ils s'accrochent mais peinent également semble t-il. Quant à Cyril, il fait sa course à l'arrière doucement mais surement. A cet instant, je suis 832ème, un peu épuisé. Cette pause en compagnie de ma chérie m'a remotivé !

J'ai repris un bon rythme mais la montée vers Champex me rapelle que je ne suis pas du tout grimpeur ! Je subis à nouveau et arrive au bout de 8h40 de course au ravito. Enfin ! Je retrouve ma chérie toujours au top. Ca me fait un bien fou car j'ai de plus en plus mal aux pieds et j'ai froid. J'ai du mal à m'alimenter alors je grignote le peu qui passe. Cette pause de 45mn m'a totalement refroidi. Je me réchauffe tant bien que mal sur le plat le long du lac. Caro me dépasse en voiture et m'encourage. La nuit tombe et le plaisir de la course disparait petit à petit...Je continue sur le chemin descendant avant d'attaquer la montée vers Bovine...C'est rocailleux, raide, boueux. La nuit est tombée, je discute avec une autre traileuse, on fait un bout de chemin ensemble. C'est sympa et ca change de la monotonie de la course en solo. Je la laisse filer dans la montée. Suis-je en hypo ou simplement fatigué, mes sensations sont floues, je grimpe péniblement, c'est interminable. J'entends les cloches indiquant le prochain ravito mais les minutes s'écoulent et toujours pas de refuge...

11h42 de course. Enfin j'arrive au sommet. Les alpages sont recouverts de neige, j'ai les mains gelées et les dents qui claquent...Une pause café pour se réchauffer, tous les coureurs semblent frigorifiés.

En repartant, la neige a totalement recouvert le chemin. Quelle route prendre ? Quelques minutes d'hésitation plus tard, nous sommes sur la bonne voie. En avant la descente vers Trient ! 7km, 1h30. La fin de la descente est un vraie calvaire pour mes quadri en feux. Caro a boosté un petit groupe qui m'encourage à mon arrivée à Trient ! merci. J'ai perdu ma lucidité.

Besoin d'un podologue. Je rentre dans l'espace infirmerie afin que l'on inspecte mes pieds et que l'on prenne ma tension accessoirement. Après un massage des cuisses, des pieds, une gorgée de thé, une tension autour de 10, des médecins qui me déconseillent de remonter à Catogne, une longue discussion avec Caro, je me résigne enfin à jeter l'éponge après 13h15 de course et 70km.

Pour la première fois j'abandonne. Trop faible pour continuer. Inutile de prendre des risques idiots. Il faut savoir parfois accepter d'être vaincu. Malgré tout, j'en ressors avec une expérience inoubliable et l'envie d'y retourner. Merci une fois de plus à ma chérie pour son accompagnement et m'avoir sountenu jusqu'au bout.

Après une courte nuit, nous sommes allés accueillir Cyril qui sera venu à bout de cette édition en 24h23 ! un sacré warrior. Bravo à lui ainsi qu'aux deux frères, Vincent et Olivier eux aussi finishers en 19h19. Ils auront bien mérité leurs polaires.

 On se voit en 2013 à la TDS si tout va bien !