jeudi 25 décembre 2014

Corrida Issy les moulineaux - 14 Décembre 2014


Non pas celle de notre ami Francis mais celle d'Issy, ou d'ailleurs comme vous voulez...
Un bon 10km à côté de la maison, ça ne se refuse pas. Et encore moins quand des collègues de Webedia prennent le départ. Et puis "c'est quiiiiii le paaaaaaaatrooooooooonnn ?"

Départ à 12h et repas de famille dans la foulée...Il serait dommage de rater l'appéritif, alors telle une injection de succinhylcholine, j'imagine que ce sera bref et sans douleur !
Encore des copains stadistes dans le sas préférentiel (Josselin, Fabrice...), le temps d'échanger nos envies et nos ambitions de saison. De beaux projets en perspective.

Pan ! c'est parti, pas de montre, c'est roulant, j'ai l'impression que ca descend tout le temps :)
Les rues d'Issy sont rouges de pères noël (pas évident de trouver le vrai)...

Pan ! c'est l'arrivée ! déjà ??? (35'50 et 174è/3738). C'est pas encore sous les 35' mais mon record est battu ! Ca se gagne quand même en 29'42...

Bravo encore à toute la belle famille alignée sur les autres courses et aux collègues de Webedia.

dimanche 23 novembre 2014

Route des 4 chateaux 23 Novembre 2014


Toute la belle famille s'est réunie pour la 15ème édition de la route des 4 chateaux. Merci à Michel qui m'a obtenu un dossard). Une belle météo fraiche, un terrain non trop gras, des conditons quasi idéales.
Départ à 9h35 pour les femmes et 45 pour nous. Quelques stadistes (Alex, Jean Luc sont présents)
Echauffement avec Marco, ça fait plaisir de se retrouver avant le départ !!!
Ces 16,6 km s'annoncent euphoriques !
Nous allons "visiter" les Yvelines...


Comme prévu, j'emboite le pas de Marco et son compère, et comme les cannes répondent bien, je me permets de laisser Marco quelques mètres derrière (pas pour longtemps j'imagine...). On déroule les premiers kilo en direction du château de Mauvières (XVIIIème), c'est le pied cette ambiance cross !
La visite est brève...et si on faisait un saut dans le temps au chateau de Breteuil (XVIIème). Un coucou rapide aux personnages de cire du chateau (Louis X croix V baton...Marie Antoinette ou encore ce bon vieux Marcel Proust).
Mais pendant ce temps la, ça courotte et Marco a décidé de reprendre le lead alors j'accroche tant bien que mal...
Quelques encouragements de voix connues qui font chaud au coeur (Anne Marie, Pascale...).
Le chateau de Méridon (XIXème) et son style néo-renaissance nous apparaît, je dois être proche de ma FCM et je sers les dents.

Le meilleur pour la fin, le chateau de Coubertin (XVIIème)...appartenant à la fondation éponyme, héritier des Fredy de Coubertin dont le fameux baron Pierre de Coubertin est l'un des descendants. Leur devise : voir loin, parler franc, agir ferme...
C'est le moment d'agir et de placer une embuscade à Marco alors je tente un bluff en repassant devant avec une légère accélération. Le combat n'est pas gagné car l'ami répond bien, il reste moins d'un km, la machine s'éteint, quelqu'un a débranché la prise, et le copain s'éloigne... Pas encore pour cette fois mais on est pas passé loin :)

Résultat :
36ème/1822 en 1h05'37. (Marco 33è en 1h05'06).

Bravo à la belle famille (Nata, Marc-Olivier et Michel) !






dimanche 24 août 2014

UT4M - Ultra Tour des 4 Massifs - 22 Août 2014



2 heures du matin, je cours encore, plutôt nous trottinons, ma moitié à mes côtés, impressionnante de présence, de soutien. L'aventure se termine bientôt, dans les ruelles endormies où nous regagnons le parc Paul Mistral, au coeur de Grenoble. La magie opère, l'effort, l'émotion, la complicité, le nirvana.

41 heures 39 minutes et 31 secondes...c'est le temps qu'il aura fallu pour boucler ces 165km et ses 10000 m de dénivelé positif. Rien d'extraordinaire, ni d'ordinaire d'ailleurs. A la portée de tous avec un peu de volonté. Car c'est bien de cela dont il s'agit, de volonté.

Avant de conter la course de l'intérieur, retour sur un week end de préparation pas comme les autres...

Début août, 4 vaillants gaillards se lancent à l'assaut des montagnes surplombant Grenoble.
Jérôme, Cyril, Olivier et moi avons décidé de passer les trois prochains jours à crapahuter dans le Vercors, le Taillefer, Belledone, la Chartreuse, les 4 massifs qui nous accueilleront 3 semaines plus tard.
Programme prévu :
Vendredi : Grenoble - Laffrey (53km) 3430D+/2750D-
Samedi : Laffrey - Saint Nazaize Les Eymes (73km) 4200D+/ 4930D-
Dimanche : Saint Nazaize Les Eymes - Grenoble (41km) 2500D+/2450D-

Vendredi matin, nous quittons notre hôtel du centre de Grenoble pour rejoindre la trace du parcours. Jérôme au GPS, Cyril à la carte, armés de bonne volonté la joyeuse bande avançait vers l'inconnu.
Direction le premier sommet du Moucherotte (1900m), les pentes sont raides, non techniques, la météo excellente, les premières heures défilent paisiblement. Arrivé la haut, nous décidons de réorganiser les troupes en 2 groupes. Cyril et Olivier pour une allure plus cool, Jérôme et moi pour davantage de rythme.
La journée dans le Vercors sera belle, rythmée, Jérôme donne le tempo ! Nous arrivons à la base de loisirs de Laffrey à la tombée de la nuit. un bon resto nous attend. Les copains manquent à l'appel. Face à la menace de l'orage ils préfèrent jouer la prudence et faire une halte à Vif.
Au resto, une réorganisation s'impose, je ne me sens pas d'avaler les 73km le lendemain. La décision est prise, 40km feront l'affaire...L'idée est de se retrouver tous ensemble à l'hôtel de Saint Nazaire Les Eymes.

Jour 2, Jérôme et moi partons à l'assaut du "Pas de la vache" dans le Taillefer, morceau de choix plus technique que la veille. Après s'être égaré quelque peu dans la descente et vu les conditions météos nous finirons en stop, en bus et en footing sous la pluie depuis Riouperoux (km88) jusqu'à notre hébergement. Une journée de 10h qui me laisse perplexe sur mes chances de réussite le jour J. Le Taillefer ne s'offrira pas sans résistance, les 1500m de D- techniques, en forêt requièrent beaucoup de lucidité et si mes calculs sont bons, j'y passerai de nuit...
Alors que nous sommes au resto, les nouvelles des copains tombent...ils ont jugé opportun d'être sur les crêtes de Belledone...Il leur reste une bonne dizaine de km de descente sous des trombes d'eau et dans l'orage, quelques heures dans l'enfer de Belledone... Hegel disait : "la vie vaut ce que nous sommes capables de risquer pour elle" Un moment de vie d'une grande valeur certainement...
Deux heures du matin, ils arrivent épuisés à l'hôtel. Décidément, cet UT4M promet bien plus que ce que j'avais imaginé.
Un débrief épique le lendemain au petit déj ! En plus de l'orage, ils ont du affronter les "patou" ! fidèles gardien de troupeaux. Episode durant lequel Olivier se blessera au dos et sera donc forfait pour le jour J...

Jour 3. Naturellement les objectifs ont été revus à la baisse...31km au lieu des 41 prévus. Jérôme restant motivé, nous partons à 2 sur les pentes de la Chartreuse, direction Chamechaude (2082m) soit 1800D+. Une longue ascension ensoleillée nous attend à un bon rythme de randonneur...Une vraie belle journée plus relaxante malgré le dénivelé. Un réel plaisir, ce massif sans difficulté et son point culminant vertigineux sera mon Graal, c'est sur ! Une dernière descente de 15km en footing pour rejoindre Vence (km157) puis nous rejoignons Grenoble en stop.

A l'issu de ce week end, je restais pantois devant un tel parcours. A chaud, j'estimais mes chances de réussite à 70%.  Il me restait 3 semaines pour élaborer une stratégie de course, organiser le parcours en "étapes". 4 sommets,  4 défis !
La difficulté du Vercors réside dans le rythme initial de course, là où l'on s'observe les uns les autres...là où la parole est encore à l'ironie, là où le bon rythme doit être adopté sans quoi les heures à venir se transformeront en chemin de croix...
Le Taillefer et son interminable descente sera certainement l'un des challenges du parcours à bien aborder.
Belledone, d'après Cyril et Olivier n'est pas piqué des hannetons semble-t-il... En effet, je ne le savais pas encore mais le jour J, Belledone aura ma peau...
Quant au massif de la Charteuse, il nous présente les 40 derniers km du parcours, sans difficulté apparente de jour, mais de nuit, l'histoire est toute autre.

Il était clair que le défi allait être beau !

Les deux semaines de vacances en Corse avant la course avait finalisé ce long programme d'entrainement annuel.

http://anthony-anne.blogspot.fr/2014/05/une-semaine-200-km-de-cap.html
http://anthony-anne.blogspot.fr/2014/06/72km-transjutrail-1er-juin-2014.html
http://anthony-anne.blogspot.fr/2014/07/altriman-12-juillet-2014.html

Des quatre prétendants au départ parmi notre communauté ne restait que Cyril et moi. Autant dire que la compagnie avait déserté les lieux.
Qu'importe, Caro endossant le statut d'inconditionnelle supportrice sera la... non pas pour une heure ni même deux...



Un profil qui n'a rien à envier à la courbe de ce bon vieux Gauss et j'aime cela...

A suivre...



samedi 26 juillet 2014

ALTRIMAN 12 Juillet 2014


Il y a des courses hors normes, de part leur difficulté, leur ambiance, la préparation et sacrifices qu'elles nécessitent. L'aventure est souvent belle, on y trouve tous un peu quelque chose dans cette quête hors du temps. Je revois cet écrit sur le sol marqué à la craie dans une ultime montée, "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais". (Oscar Wilde). Il prenait ici, en cet instant toute sa réalité...

C'est dans l'effort, l'euphorie des descentes, les doutes que l'esprit se révèle, parfois dans le silence des souvenirs de proches disparus, ou bien dans les sourires échangés avec les supporters ou encore dans le partage avec les bénévoles des ravitos. C'est avant tout pour cela que j'aime ces courses et ce qu'elle procure en moi.

Alors oui, j'ai incroyablement savouré ces 15h57 de course, vivant des émotions si contradictoires en si peu de temps que cet ascenseur émotionnel a imprimé dans mon cerveau des images de plaisir, de souffrance et de bonheur. Ce bonheur qui tient parfois à rien, un jour qui se lève sur les sommets alors que vous nagez depuis 45mn dans une eau à 15°, une minute de silence dans une nuit noire quelques secondes avant le départ en hommage à un triathlète, une descente infernale de 20 minutes dans le port de Pailhères à claquer des dents et rester concentré sur la route envahie par les flaques d'eau, un encouragement sur la course à pied (merci Antoine !), une conversation improvisée en fin de parcours...

J'avais une revanche à prendre comme me l'a sagement fait remarquer Christophe la veille de la course. Après l'énorme déception de 2013 où mon vélo m'avait lâchement abandonné et laissé fondre en larmes dans un creux de la montagne, j'avais une arme en plus pour affronter cette course, une détermination et une envie hors norme d'aller au bout, mais cette fois avec la manière, pas comme en 2012 où les 10h50 passées sur le vélo avaient eu raison de moi, me forçant à mettre pied à terre, à m'incliner devant la pente, et ensuite les 6 heures de marathon. 6 heures de déambulation à la sueur de la frontale et des encouragements de Caro et Cyril. Cette fois, j'étais prêt à en découdre.

Tout d'abord, il faut se rendre dans la petite station des angles, l'option train a été retenue pour plus de commodité, c'est déjà une étape en soi. Nous arrivons le jeudi après midi avec Robert. Petite frayeur pour lui car sa selle a préféré rester à la maison. Qu'a cela ne tienne, papa ours a de la ressource !
Nos amis Cecile et Antoine sont aussi dans les parages et Antoine parviendra à lui prêter celle d'un ami. Olivier et Vincent ont aussi fait le voyage et sont déjà acclimatés depuis une semaine. Tout ce joyeux monde se retrouvera le jeudi soir pour un dîner fort sympathique et typique dans le restaurant de très bon goût "chez Antoine". L'occasion de faire le point sur la forme du moment, les inquiétudes des uns, les vacances des autres...un grand moment d'amitié ! sans oublier Iron...

Le lendemain (J-1) est consacré à un réveil tardif pour ma part, un déj' devant le tour de France, la préparation du vélo. Cette année, j'ai choisi de faire l'impasse sur la révision d'avant course. J'ai confiance aux réglages de début de saison et aucune envie de modifier quoi que ce soit bien que mes nouveaux pneus "Supersonic" sont quasi neufs...:)
S'en suit le retrait des dossards en fin d'après-midi, le parc à vélo a pris de l'ampleur cette année. Nous serons 240 à prendre le départ. C'est champêtre, c'est paumé, j'adore. Coup d'oeil à la météo, elle s'annonce idyllique...
19h, l'heure du briefing a sonné ! les dernières consignes nous sont données, état des routes, difficultés de l'épreuve, ravito, météo, tout est passé en revue pour nous rassurer mais aussi éveiller notre appétit...

A partir de cet instant, je commence à m'immerger dans une espèce de bulle, de concentration. L'organisme est plongé dans un stress palpable car il sait que demain ne sera pas un jour ordinaire. Pasta party et au dodo.

Jour J !
Réveil 3h15, une question d'habitude désormais. La nuit a été courte mais relativement bonne. Petit déj' frugal mais complet. 4h30, on monte dans la navette qui nous descendra au parc vélo. La nuit est fraîche, Robert s'en plaint, je la trouve agréable, mon côté viking normand me dit-il...

5h, dans le parc à vélo silencieux et nocturne...Le groupe électrogène chargé de mettre une ambiance est en rade. Vérification du vélo, "tiens mon pneu arrière est à plat !" Pas très rassurant d'autant que je n'ai pas d'explication rationnelle. Quelques coups de pompes feront-il l'affaire ? On verra en sortant de la nat'.

Les frères patu se sont subtilement éclipsés dans la pénombre aux abords du lac de Matemale et Jean Guillaume,  le local de l'étape n'est pas très loin. Robert et moi rejoignons "la plage", notre lieu de départ. N'y voyait pas de décor paradisiaque de sables fins, de cocotiers, de chaises longues et de cocktails. Ici c'est autrement beau !

Je suis la, debout, les pieds dans l'eau entouré d'inconnus. Mes cuisses commencent à trembloter. La peur ? le froid ? certainement les deux.
Le mot du maire et le traditionnel coup de feu lance le départ. Il est 5h30. Le groupe électrogène réparé peut envoyer "The Final Countdown". Nous commençons à nager.

Au début, le froid me paralyse un peu, m'oppresse et après quelques mouvements de bras, je prends mon rythme, les trajectoires ne sont pas optimales mais le plaisir est bien la. Ici, on a le privilège de nager tranquillement, sans coups, sans stress. Il y a vous, l'eau, la lumière rouge au loin, notre repère et les éléments...Le lac est légèrement agité et un courant latéral vient complexifier la tâche. Je boucle les premiers 1900m en 42mn, traverse le ponton et replonge pour un autre tour. Au loin, j'en profite pour brasser un peu et lancer une citation mythique "on est pas bien la ...?" à un autre nageur, histoire de partager cet instant convivial entre deux vaguelettes. Visiblement, il n'est pas du même avis et je rigole tout seul. Peu importe.
Retour sur la terre ferme après 1h25 de baignade. J'ai froid, je grelotte un peu lors de la transition. Jean Guillaume est aussi là, prêt à prendre le vélo. A tout à l'heure peut être...

Le vélo. que dire ????

Dès la sortie du parc je me demande si j'ai fait le bon choix vestimentaire, il est 7h, la température a le temps de grimper mais "en montagne, le temps...". Surtout qu'un regard lancé vers les sommets n'est pas des plus rassurant, grisaille, grisaille...J'ai quand même assuré le ravito de Mijanes (km70), avec des changes en cas de coup de grisou ! Une brève conversation avec Jean Guillaume dans la première montée et des encouragements. Le parcours de l'altriman est certainement l'un des plus exigeants en terme de dénivelé sur format IM alors la gestion sera la clé pour rejoindre le parc à vélo. Gestion de l'effort, de l'alimentation. J'ai prévu de passer 9h30 sur ma selle, et il faudra être concentré à 100% pour rester lucide.
J'ai en tête les images de 2013 lorsque je remonte au début du col de creu...Je m'autorise même une pause de quelques secondes à l'endroit où "j'avais cassé la machine" pour savourer ce point de passage car cette année, j'ai bien l'intention d'aller plus loin. Je discute avec un gars de l'Oise d'humeur joviale, on grimpe quelques km côte à côte dans la bonne humeur, ça me plaît bien.
Ravitaux de Mijanes, je demande l'heure histoire de savoir où j'en suis. A priori dans les temps. Les sensations sont excellentes et le port de Pailhères s'offre à nous en guise d'en cas matinal. Là haut, à 2000m, c'est une toute autre histoire qui commence, les rafales de vent glacial soufflent sur nos visages, les trombes d'eau s'abattent sur nous. Le spectacle serait magnifique si nous en n'étions pas les acteurs. J'enfile le coupe vent au sommet et attaque la descente à toute allure...C'est dantesque et surtout mémorable !
J'espère que des horizons plus cléments nous attendent de l'autre côté de la vallée. L'altitude baissant, la température remonte et le soleil revient, voilà qui enterre mes inquiétudes.
Les jambes tournent, les bidons d'iso et d'eau défilent, les gels et barres protéinées disparaissent une à une, les pentes s'élèvent inlassablement encore et encore pour notre plus grand plaisir.
Ici "la course commence au 140ème" nous répète t-on, il y a du vrai dans tout ça. Là où 2 ans auparavant ces 50 derniers km s'étaient apparentés à un interminable chemin de croix, cette année, ils avaient un autre visage, celui de la patience, de la découverte, de la pleine conscience du moment, tout prenait sens, c'est pour cela que j'avais envie d'être ici.
Cela fait 9h31 que mon Giant me supporte, retour à l'écurie, les applaudissements me font chaud au coeur.
Je troque mes Mavic pour des Mizuno, il est 16h30, bienvenue sur le marathon.

42km195, 700m D+.
Les premières foulées sont concluantes mais je me méfie et reste prudent ! Objectif 4h30.
L'alimentation est plus chaotique dans la mesure où j'ai envie d'un peu de tout et de rien, je suis dans la phase de transition entre sucré et salé et avale un peu ce qui s'offre à moi car les gels ne me font plus envie mais l'allure reste autour des 10km/h et les jambes répondent bien, pas de crampes, pas de douleur. Lors de mon premier retour vers le parc, je croise Jean Guillaume, il doit être 30mn derrière et affiche une allure très raisonnable. Il ne vas pas falloir mollir me dis-je ! J'avale les kilo sereinement, on m'appelle Monsieur chocolat à un ravito... et je plaisante avec les village people du ravito avant Balcère. C'est fun comme marat' ;). Km 30, ma digestion est devenue pénible et plus rien ne passe, il va falloir finir sur les réserves et à ce niveau de la course, autant dire qu'elles sont menues...Les encouragements du public sont source d'inspiration et le corps avance. Km 35, j'entame une discussion avec un autre concurrent. Nous marchons un peu, les derniers efforts se profilent...Km 38, je suis devenu marcheur à plein temps et je profite de chaque pas, l'esprit divaguant ailleurs, ma lucidité égarée, qu'importe, l'arche approche et l'adrénaline fait vibrer mon corps. 4h52 de marathon, et 15h57 de course, je n'avais aucune idée du timing à cet instant et suis satisfait de terminer sous les 16h. Les bras levés, la médaille autour du cou, quelques remerciements, pas de doute, l'histoire se terminera ici, la revanche est prise et elle est belle.

C'est avant tout une aventure entre copains, une joie collective puisque tous les stadistes seront finishers ! BRAVO à tous. Une grande pensée pour tous ceux qui m'ont soutenus et surtout merci à ma chérie pour m'avoir supporté. J'ose espérer que pour les prochaines éditions, d'autres stadistes iront s'amuser là bas...Nul doute que la satisfaction sera grande tant l'effort est beau.

Pour reprendre les mots du créateur d'une course mythique que Didier m'a fait découvrir récemment (La Barkley) : "On ne peut pas vraiment réussir s'il n'y a pas de possibilité d'échec et on ne peut pas vraiment connaître de grand succès s'il n'y a pas une grosse probabilité d'échec". C'est pourquoi je réfléchis déjà à d'autres défis...

Le corps humain n'est pas la limite de l'esprit mais son hôte.
Il est magnifique dans le sens où ces limites sont uniquement celles que l'on se fixe...Et il est tellement bon de flirter avec elles...

Anthony






TRI - Lac des sapins 15/06/2014




En plein coeur du Beaujolais vert, dans un écrin de calme et de verdure, se déroule le triathlon du lac des sapins. C'est sur les conseils d'autres confrères de club (Robert et Rémy) qu'une poignée de stadistes s'est aventurée dans cette région qui réserve bien des surprises...

Pour cette 18ème édition, Didier, Christophe, Josselin, Fabrice, Jean Fabrice, Jean Hubert et moi-même étions alignés sur le L.

Une bonne course de prépa légèrement exigeante dans un cadre agréable et surtout mon premier tri de l'année. Un rapide coup d'oeil aux temps des années précédentes annonce un vélo vallonné et une cap aux allures de trail. Parfait, je sors d'une grosse prépa à pied !

L'idée est de faire le tri puis d'enchaîner par une semaine de stage montagne à Megève entre amis (dernière étape avant l'Altriman pour moi et Roth pour eux).
Pour autant, pas question de faire la course sur la retenue, dès lors que l'on a mis le dossard...

J-1, on se retrouve avec les copains, chacun ses petits rituels qui me font sourire. Tout le monde teste ou a testé ce qui lui convient, une sorte de superstition pré-course qui rassure et détend.

Perso, je serai toujours sans chrono, aux sensations et j'appliquerai la même stratégie alimentation que lors de la transju.

Jour J. Le soleil nous fait honneur de sa présence ! Il est 9h15, nous attendons aux bords du lac que les concurrents du M prennent le départ. C'est l'occasion d'aller faire un plouf et de profiter de ce bain à 23°...
Dans 15mn ce sera à nous ! J'ai repéré ma ligne à suivre, à tribord toute ! je prendrai les bouées à la corde sereinement. A peine 400 à prendre le départ, la journée s'annonce belle !

Tous à l'eau !!!!!!!!!!!!! je nage calmement en essayant d'appliquer les quelques conseils prodigués par un ami. Je ne parviens pas à passer en 3 temps alors ce sera un bon vieux moteur 2 temps ! C'est pas rapide mais ça avance :)
Sortie de l'eau, les vélos de Christophe et Did sont toujours au calme dans l'attente de leur cavalier ! Ca me plaît bien et quelques secondes plus tard, ce bon vieux gaillard de Christophe rejoint le parc à vélo et lance un : "Ahhh on retrouve les enclumes" ...(275ème temps en effet...). Pendant ce temps, les autres stadistes prenaient le large à vélo...

Quelques km plus tard, je retrouve Jean Hubert qui me semble se promener. Je remonte quelques concurrents aux allures plus paisibles, étrange ? Et si j'allais trop vite par rapport à l'allure half ??? Pourtant, je me sens vraiment bien alors je continue en restant concentré sur mes sensations. Si je suis attentif aux signaux envoyés par mon corps, il n'y a pas de raison qu'il me trahisse... 
Milieu de la première vraie difficulté, j'échange quelques mots avec Josselin qui grimpe sereinement.
Les paysages vallonnés et harmonieux défilent et vers le km 80 je retrouve Jean Fa et Fabrice en montée. Hors mis la chaine de Jean Fa qui saute, les sourires sont aux lèvres. Parfait !

Je terminerai la partie vélo juste devant Fabrice sans le savoir. On entre dans le parc quasiment en même temps !

Un petit aperçu du parcours pour les curieux



J'avais envie de me faire plaisir sur la cap et d'optimiser aux maximum mais dès les premières montées j'ai les quadri qui bloquent, alors je gère en attendant que ça passe car je le sais, ça passera ! Et puis les copains sont derrières alors autant que ca reste ainsi ;)

C'est la que je croise didou en mode touriste. WTF ? Il m'annonce qu'il a été contraint à l'abandon pour raison matérielle...C'est moche mais il saura rebondir...Il va me booster sur une partie de la cap en donnant les écarts :) Merci campéon !!! Tu m'as redonné un second souffle. La stratégie Gel / Eau / Coca classique passera bien malgré les coups de chaleur qui nous guettent à tous les ravitaux...Je croise les copains un à un, qui font tous une très belle course.
Effectivement, on nous avait promis du trail et c'est vrai, un régaaaaaaal. Ça monte, ça descend, ça tourne ça remonte, des racines, du sentier...il y en a pour tous les goûts ! Malgré quelques douleurs ponctuelles sur des quadri capricieux je boucle la cap en 1h38 satisfait et bien rincé !

Temps final : 6h18. 94ème
Nat (3000m) : 1h08
Bike (100) : 3h30
Run (20km) : 1h38

Bravo à tous les amis, une course magnifique, remarquablement organisée dans une région que je connaissais peu qui mérite vraiment le détour !










dimanche 8 juin 2014

72km Transjutrail - 1er Juin 2014


Profil de la course


La fameuse pente de saut à ski...



Premier objectif trail de la saison ! Direction le Jura et ses grands espaces verts comme le reflète la dernière photo...En plein coeur des forêts de sapins, une ambiance de montagne d'été que j'ai plaisir à retrouver avec ma chérie.

Hébergement dans la contrée de Foncine-le-haut à 10mn du départ (). Non, nous ne sommes pas en "terre du milieu" et pourtant, notre auberge aurait pu faire son apparition dans une oeuvre de Tolkien. Même la douce musique de la rivière sous la fenêtre est la pour nous bercer...

Cette course, c'est l'occasion de se "faire les jambes", de découvrir les environs et de manger l'un des formages qui a marqué mon enfance : "Le Morbier" (Le parcours nous offrant le privilège de "s'arrêter à Morbier)!  Merveilleux !

La stratégie de course était de faire les 36 premiers kilo (1200D+) autour de 4h et les 36 derniers (2000D+) en 6h environ. Niveau alimentation, 1,5L d'eau sur le dos, 12 gels, 5 barres de proteines, 2 tranches de pain complet, des fraises Tagada, de la pâte de coing feront l'affaire.

Réveil à 3h40 : (Pour un départ à 5h30, c'est pas mal...)
Caro au top, m'emmène au départ où l'on retrouve Michel et ses compagnons du GAG.
Mouthe, 5h15, pas de foule, le calme règne, nous sommes 283 à prendre le départ. Tout ce que j'aime !
Il fait 0°c, j'ai choisi l'option light car la journée s'annonce belle et pas envie d'avoir du poids inutile sur le dos.
Pas de montre, je ferai la course aux sensations avec pour mantra "Do what you Do..." Cette petite phrase qui résonnera en mon for intérieur sera la pour préserver ma concentration au maximum.

Petite anecdote au km 6, nous remonterons par les escaliers une pente de saut à ski ! Un "petit" effort mais la vue au sommet vaut le détour...Les km déroulent et les jambes vont bien. L'alternance gels toutes les 30mn + barres protéinées passe bien et j'arrive au 36ème où Caro m'annonce que j'ai 15mn d'avance sur mes prévisions. C'est royal ! No stress on est bien et c'est tant mieux car la première vraie difficulté arrive. Au passage de Morez, on retrouve les coureurs du 36km (dont la maman de Caro et ses amis). Ils sont frais, ils sont chauds bouillant et nous déposent littéralement dans la première montée. Le moral en prend un bon coup mais je me fais une raison et j'en profite pour échanger avec d'autres trailers plus prudents dans les montées.

A Prémanon (km 48), je retrouve ma Chérie qui me donne les infos de la course. Ca reboost le moral. Un arrêt rapide au ravitaux pour recharger le Camel et grignoter Figues / Chocolat / Morbier. J'ai du avaler pas moins de 10 figues, l'équivalent de deux tablettes de chocolat et une bonne grosse portion de Morbier en plus de toutes mes réserves de départ...Normal...

Ensuite, Il me tarde de voir la vue que nous proposera la Dole à plus de 1600m. Après 40mn de montée nous atteignons le sommet qui offre un panorama magnifique sur le lac léman !!!

Et c'est parti pour le final. J'ai les quadris qui chauffent bien dans la descente mais ça sent la fin alors qu'importe. Ravitaux du 62ème, surprise ! je retrouve Yann, qui s'était aligné sur le 36km. Une bonne bouffée d'oxygène puisque nous ferons les 10 derniers km ensemble ! Un réel plaisir, merci à toi Yann.

Temps final : 9h05 et 36è/227 (283 partants) et surtout un méga pied sur cette course magnifique que je recommande fortement aux amoureux du plein air...

Un grand MERCI à ma chérie qui m'a supporté tout le week end ! Merci également aux bénévoles pour l'ambiance (et surtout le Morbier et le Chocolat :p). Un grand bravo aux membres du GAG nombreux finishers sur les différentes épreuves.





dimanche 11 mai 2014

Cours FORREST !!!

Un beau challenge qui se termine...Une semaine à 200 km de CAP !



Du 05/05/2014 au 11/05/2014 OBJECTIF 200Km CAP
LundiMardiMercrediJeudiVendrediSamediDimanche
1h à jeun (12 km)1h à jeun (12 km)1h à jeun (12 km)1h12 à jeun (15,3 km)1h15 à jeun (16 km)
Nat 4x500m souple2x8 x 30/30 (8 km)Nat 2000m dont 10x50m
20 km dont 4 tours de longchamps

- 1er tour 12km/h
- 2ème tour vitesse max
- 3ème tour 12km/h
- 4ème tour vitesse max
15 km footing32,36 km avec côtes20 km dont 4 tours de longchamps

- 1er tour 12km/h
- 2ème tour en 30/30
- 3ème tour 12km/h
- 4ème toure en 30/30
16 km footing avec accél22,29 km footing avec côtes

Voici le debrief !

Total : 200.89 km / 1019 mn (environ 17h) soit environ 11.82 km / h de moyenne.
15 000 Calories dépensées.

J'avais déjà réalisé des semaines d'entraînement autour des 90km à pied...La barre des 100km n'avait pas été franchie ! Et sur un coup de tête, voyant la date de la transjutrail se rapprocher, une petite voix intérieure me murmurait 200...200...200...

La décision était prise...200 c'est rond, c'est beau c'est atteignable...avec un peu de volonté certainement ?

Alors j'établis un programme, (en essayant d'y mettre une certaine cohérence en respectant les principes de bases : éloigner au maximum les grosses sollicitations, varier les entraînements, l'idée étant d'associer autant que faire ce peu, le quantitatif au qualitatif...). Quasiment aucune douleur physique excepté à la poitrine dès vendredi. Néanmoins, vu la charge, cela me semblait très satisfaisant.

Au cours de cette semaine il m'est arrivé deux fois d'avoir envie de jeter l'éponge. L'esprit est alors très doué en persuasion pour tenter de décaler une séance, éteindre le réveil et retourner sous la couette...
C'est ainsi que s'engage un dialogue interne, un combat entre votre flegme naturel, votre fatigue et la réelle motivation et envie qui vous animent dans cette quête de l'inhabituel et d'inconnu. Ce petit gain qui peut sembler anodin au premier abord constitue la base de notre capacité à trouver les ressources mentales qui vont nous transcender...

Ainsi se profile un autre facteur important à l'issu de ce genre d'expérience : Le recours aux ressources mentales pendant l'effort. Au delà de l'alimentation, de l'entraînement, de nos capacités physiques intrinsèques, lorsque nous flirtons avec nos limites, que le combat entre volonté et le renoncement fait vaciller notre esprit, alors, je pense qu'une semaine d'entraînement de ce type peut faire la différence entre continuer à avancer et abandonner...

dimanche 4 mai 2014

Nouvelle expérience en Normandie

Quel est le lien entre 
 et
?

Une bonne séance de fractionné en Normandie ! =D

Dans la série des nouvelles expériences, après avoir écumé les séances types 2*8x30'30' ou encore 3x8x30'30' sans dégradation de vitesse dans l'objectif d'améliorer la vitesse de pointe et de compenser les longues sorties en endurance fondamentale, j'ai voulu pousser le bouchon un peu plus loin...

Voici le 4x8x30'30' R=5' sous la pluie normande. Résultat, ça passe mais j'ai le sentiment que cela n'apporte pas de plus value intéressante pour améliorer sa vitesse de pointe.

 Il va falloir explorer d'autres pistes...

samedi 26 avril 2014

Etude scientifique à L'INSEP



http://www.canal-insep.fr/fr/entrainement_et_perfectionnement/sentrainer-avec-de-faibles-reserves-energetiques-pour-ameliorer-ses-performances-en-endurance-mov

Des doctorants de L'INSEP ont lancé cette étude fin 2013 et recherchaient des triathlètes amateurs volontaires pour se soumettre à un protocole d'étude. L'idée générale est d'étudier les évolutions des performances sportives selon les réserves énergétiques...

Étant fervent de toutes sortes d'expériences, celle-ci m'intéressait fortement.

C'est donc avec une certaine motivation que j'ai participé à cette étude. L'équipe est tout simplement très accueillante, sympa, pros et dispos, en résumé géniale. Merci à eux pour tout ce qu'ils m'ont apportés.

Concernant le protocole (voir la vidéo).

Résultat de l'expérience. A l'issu de la phase d'entraînement spécifique, j'ai passé le dernier test d'effort en réalisant 2' de mieux sur le 10km (37'10) et avec des sensations bien meilleures sur le vélo.
Le programme alimentaire est peu contraignant mais les faibles apports énergétiques le soir m'ont surpris au début de l'étude...

Changer ses habitudes permet de remettre en question son alimentation, ses entraînements, et ça c'est toujours bon ! La corrélation entre alimentation et entraînement prend alors tout son sens et l'on en apprend encore sur soi.
Sans entrer nécessairement dans une rigueur absolue, ce programme a une vraie plus value sur un cycle de trois semaines.

PS : Je ne sais pas si c'est lié à mon goût prononcé pour les efforts longs mais peut être faudrait-il y ajouter une séance d'endurance fondamentale ? A tester...

Cliquer sur ce lien pour en savoir plus sur la recherche scientifique dans le Triathlon.





Mon semi marat' à ...16 mars 2014


Antony...

A l'issu de mon entraînement INSEP, et ayant de bonnes sensations, je me suis dit pourquoi pas aller chercher un chrono sur ce semi qui tombe à point nommé.
"Et paf pastèque...je sais c'est décousu mais mois je vous retranscris ça pèle-mêle".

Environ 700 personnes pour ce semi familial, un dimanche un peu trop chaud pour un normand de mon espèce...Un parcours pas très passionnant aux premiers abords puisqu'il s'agit de 3 boucles de 7km...ce qui tombe bien car cela fait 21km, et aux abords finaux, il n'en reste pas moins passionnant puisque je n'ai rien vu...enfin très peu mais je me suis bien défoulé, ça reste l'essentiel !

Temps final : 1h21 et 12 secondes. Place finale : 12 ème (sûrement la même qu'au départ d'ailleurs.)